jeudi 18 décembre 2008

Importations européennes textile-habillement de Chine: liberté totale à compter du 1er janvier 2009

Par un avis publié au Journal Officiel C 316 du 11 décembre 2008, la Commission européenne informe les opérateurs économiques que:


  • le régime actuel du système de surveillance à double contrôle pour les importations textile-habillement originaires de Chine arrive à expiration le 31 décembre 2008.

  • à partir du 1er janvier 2009, la mise en libre pratique des produits textiles et d'articles d'habillement originaires de Chine ne nécessitera plus aucune licence d'importation ni aucun document de surveillance, quelle que soit leur date d'expédition.


En conséquence, les produits chinois pourront désormais entrer en totale liberté sur les marchés européens !

mardi 9 décembre 2008

Importations européennes: la Tunisie relève la tête !

Certes, ce n'est encore qu'un très léger frémissement, mais il est de bon augure: à fin septembre 2008, les exportations textile-habillement de la Tunisie vers l'Union européenne sont revenues à leur niveau de fin septembre 2007, et même un peu au delà: + 0,4 %.
Cette performance est d'autant plus remarquable qu'elle s'inscrit dans un contexte déprimé.
Du reste, les importations totales des 27 pays membres de l'U.E sont en baisse, signe de la faiblesse de la consommation européenne et de la prudence des distributeurs dans la gestion de leurs opérations de sourcing face à des perspectives économiques incertaines pour les prochains mois.


Parmi les fournisseurs asiatiques les plus importants, seuls la Chine, le Vietnam et plus marginalement le Bangladesh, tirent leur épingle du jeu, alors que l'Inde recule.
Du côté des exportateurs méditerranéens, la Turquie reste pénalisée par des coûts de production relativement élevés (-9,7 %). Le Maroc résiste assez bien et limite la casse: - 2,2 %.
Quant à l'Egypte, elle poursuit sa croissance en Europe avec + 7,1 % et remonte dans les classements. Elle est maintenant le 15ème fournisseur de l'Europe en habillement et le 11ème en textile.

mercredi 3 décembre 2008

Baisse de 1,7 % des dépenses d'habillement des Français !

Au cours des dix premiers mois de 2008, les ménages français ont dépensé 700 millions d'euros de moins pour leurs achats d'habillement qu'au cours de la même période de 2007, soit une baisse de 1,7 %.


Selon l'INSEE, les dépenses de consommation en textile-cuir s'élèvent à 41,648 milliards d'euros à fin octobre 2008 contre 40,948 milliards d'euros pendant les dix premiers mois de 2007.
Les dépenses du mois d'octobre ont baissé de 0,6 %.

Pour sa part, le Cercle Euroméditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement (CEDITH) estime que, compte tenu de l'aggravation de la crise économique, la baisse de la consommation sera de 2,1 % cette année et pourrait être de - 3,5 % en 2009, provoquant un repli des importations de 7 % à 8 %.

En octobre, les prix de l'habillement ont augmenté de 0,2 %. Sur un an, d'octobre 2007 à octobre 2008, ils n'ont augmenté que de 0,3 % dont 0,1 % pour les vêtements.
En 2009, la baisse attendue des dépenses des français en habillement s'accompagnera vraisemblablement d'une baisse significative des prix, tant au niveau de la distribution que de la production.








mardi 2 décembre 2008

Partenariat textile avec la Tunisie: l'Italie passe devant la France !

Depuis deux mois, l'Italie occupe le premier rang comme client de la Tunisie en textile-habillement, réléguant la France en seconde position.

Selon les douanes tunisiennes, les achats italiens en Tunisie pour le mois d'octobre 2008 ont atteint 123,2 millions de dinars, en augmentation de 4,7 %, contre 122,6 millions de dinars pour la France, en baisse de 8,5 %.

Cette évolution conjoncturelle contrastée confirme la tendance déjà observée en septembre, mois durant lequel l'Italie devenait pour la première fois le client n° 1 de la Tunisie en habillement: en réalité, la France est en train de perdre son leadership en tant que partenaire privilégié et "historique" de la Tunisie.

Certes, en cumul, la France est encore devant l'Italie, avec des importations s'élevant à 1,595 milliard de dinars pour les 10 premiers mois de l'année contre 1,383 milliard de dinars pour les importations italiennes. Il est cependant très vraisemblable que l'Italie va durablement dépasser la France dès l'année prochaine. Et ce, pour les raisons suivantes:

  1. la demande intérieure italienne alimentée par les importations croit beaucoup plus vite que la demande française: + 2,9 % l'an en moyenne pour l'Italie contre + 0,8 % pour la France !

  2. les importateurs italiens favorisent leurs approvisionnements d'habillement en Tunisie au détriment de la Roumanie qui était, jusqu'à son intégration dans l'Union européenne, la première base de sous-traitance en habillement de l'Italie;

  3. à l'exemple de Benetton, les industriels italiens multiplient depuis quelque temps leurs investissements en Tunisie, tant en textile qu'en habillement, pour tirer profit des coûts de facteurs tunisiens très avantageux, dans une logique de sourcing de proximité, en circuit court. Près de 300 entreprises italiennes sont actuellement implantées en Tunisie.

  4. La plupart des vêtements tunisiens achetés par l'Italie sont fabriqués en Tunisie avec des tissus italiens. Or l'Italie est le premier fournisseur de la Tunisie en tissus. A titre d'exemple, les achats tunisiens de produits textiles italiens se sont élevés à 960,8 millions de dinars au cours des 10 premiers mois de cette année (+ 0,3 %) , contre 767,4 millions de dinars de produits français (- 4,4 %).



vendredi 14 novembre 2008

Mesures en faveur du textile marocain

Les professionnels réunis au sein de l'AMITH (Association Marocaine des Industries du Textile et de l'habillement) se félicitent d'avoir été entendus par les Autorités publiques.
Lors d'une réunion tenue le 12 novembre 2008 au siège de la SMAEX (Société Marocaine d'Assurance à l'Exportation), ils ont en effet obtenu des mesures d'urgence destinées à atténuer les effets négatifs de la crise internationale sur leur secteur.

  • augmentation des encours garantis sur les acheteurs étrangers, ce qui se traduira par une plus grande prise de risque et un engagement plus marqué auprès des entreprises;
  • réduction du délai d'indemnisation en cas d'impayés pour conforter la trésorerie des entreprises exportatrices. Des réductions tarifaires au titre des primes d'assurance-crédit seront également consenties en faveur des sociétés du secteur et les dépôts de garantie effectués par les entreprises lors de la souscription de contrats d'assurance-crédit vont baisser.
  • les entreprises situées dans la zone industrielle de Tanger, sinistrée par des inondations, bénéficieront de l'annulation des frais de gestion des dossiers d'assurance-crédit.

Selon le ministre marocain du commerce, Abdellatif Maâzouz, ces mesures vont permettre de faire face au ralentissement de l'économie mondiale.

De son côté, le président de l'AMITH, Mohamed Tamer, demande l'accélération du rythme de baisse des droits de douane, l'assouplissement des règles d'origine de l'Accord de libre-échange Maroc-UE, la réactivation du dossier des plateformes industrielles d'exportation, le développement du système de dédouanement à domicile et l'assouplissement des règles sociales inhérentes au temps de travail.



Faiblesse des exportations méditerranéennes textile-habillement vers l'U.E

Selon Eurostat, les importations européennes de textile-habillement ont reculé de 2,9 % au cours des 8 premiers mois de 2008 par rapport à la même période de 2007.
La plupart des principaux fournisseurs enregistrent une contraction ou une baisse de leurs ventes sur le marché européen.
Parmi ceux-ci, seuls la Chine et le Vietnam connaissent encore une croissance, mais modérée, avec respectivement + 4,9 % et + 3,5 %.
A l'exception de l'Egypte qui enregistre encore une augmentation de ses exportations vers l'Europe (+7,0 %), les autres pays méditerranéens accusent une baisse significative: la Tunisie voit ses ventes baisser de 4,4 % et le Maroc de 3,8 % alors que la Turquie plonge de 11 %.
Selon toutes hypothèses, cette tendance baissière va se prolonger jusqu'à la fin de l'année et s'aggraver en 2009.
Selon les estimations du CEDITH, les importations européennes de textile-habillement vont baisser de 4,5 % en 2008 et de 7 % en 2009.

Nota bene: pour une meilleure lecture des statistiques, faire un clic sur le tableau.

Consommation textile-habillement en France: perspectives pessimistes selon TNS Sofres



Selon un sondage effectué en novembre 2008 par TNS Sofres, les deux tiers des consommateurs français vont réduire ou modifier à la baisse leur achats d'habillement au cours des prochains mois, en raison de la crise:

- 20 % d'entre eux vont réduire leurs achats
- 23 % d'entre eux vont acheter moins cher
- 11 % d'entre eux vont différer leurs achats, attendant des jours meilleurs
- 9 % d'entre eux vont purement et simplement renoncer à acheter des vêtements.
Notons qu'au cours de neuf premiers mois de 2008, les dépenses d'habillement des français ont baissé de 2,4 % en valeur et de 2,9 % en volume.

jeudi 6 novembre 2008

Chaussures chinoises: attention, danger !

Selon la Direction Générale française de la Santé (DGS), un produit anti-moisissure interdit dans l'Union européenne, glissé dans des bottes et chaussures chinoises, a entrainé en France des réactions allergiques de consommateurs.

Le produit en cause, le diméthylfumarate, avait déjà été retrouvé dans des lots de fauteuils chinois qui avaient dûs être retirés de la vente, fin juin.

Cette substance antifongique, enfermée dans des petits sachets, peut rapidement provoquer des eczémas importants, entrainant des brûlures et des douleurs nécessitant la prise de corticoïdes, contrairement au gel de silicate, autorisé et inoffensif.
La Direction de la Concurrence a fait retirer de la vente, en octobre, des bottes chinoises vendues en Côte d'or et dans la ville d'Angers, et de grandes enseignes recherchent des consommatrices qui ont acheté ces dangereux articles.

Plus de la moitié des chaussures importées en France (168 millions de paires sur un total de 305 millions de paires au cours des huit premiers mois) vient de Chine, d'après les chiffres des douanes.

Depuis quelques temps, de nombreux produits chinois sont mis en cause: lait frelaté à la mélanine en Chine, traces de mélanine (substance chimique utilisée dans les plastiques et résines) dans des produits à base de lait commercialisés dans le monde, jouets et articles de puériculture dangereux pour la santé et la sécurité (selon Rapex, le réseau de sécurité de l'Union européenne), etc...

Dans ces conditions, les consommateurs européens n'ont-ils pas intérêt à y regarder à deux fois avant d'acheter des produits chinois ?

mercredi 5 novembre 2008

Accord à Marseille pour l'Union pour la Méditerranée

Les ministres des 43 pays de l'Union pour la Méditerranée /UPM (les 27 de l'Union européenne et les seize pays de la rive sud méditerranéenne) se sont mis d'accord à Marseille, mardi 4 novembre, pour que le secrétariat de l'UPM soit installé à Barcelone.

L'Union pour la Méditerranée perd sa référence au "Processus de Barcelone" qui, enlisé depuis sa création en 1995, devrait purement et simplement disparaitre.
Autre accord, celui d'accepter que la Ligue arabe en soit membre à part entière.

Les ministres ont annoncé que l'UPM aura un secrétaire général venant d'un pays du Sud (on parle beaucoup d'Hassan Abouyoub, ancien ambassadeur du Royaume du Maroc à Paris). Ceux-ci sont invités à présenter des candidatures.
Autre accord, ce secrétaire général sera secondé par cinq secrétaires généraux adjoints (israélien, palestinien, italien, maltais et grec) nommés pour 3 ans.

Enfin, les deux premiers co-présidents (France et Egypte) conservent leur mandat pendant deux ans.

Le dispositif devrait être opérationnel en mars 2009.

mardi 4 novembre 2008

Lectra lance la nouvelle version de Diamino, son offre phare pour le placement

Acteur numéro un dans le domaine du placement, Lectra accentue son avance en proposant aux industriels de la mode, de l’ameublement, de l’automobile et des industries utilisatrices de tissus industriels une nouvelle offre leur permettant d’augmenter leur productivité et d’amortir plus rapidement leurs investissements


Paris, le 4 novembre 2008 – Lectra, numéro un mondial des solutions technologiques intégrées pour les industries utilisatrices de matériaux souples textiles, cuir, tissus industriels et composites —, annonce la nouvelle version de Diamino (V5R3), sa solution de placement destinée aux industriels de la mode, de l’ameublement, de l’automobile et des industries utilisatrices de tissus industriels.

Avec 60 000 licences installées dans le monde, Lectra est incontestablement l’acteur numéro un du marché qui couvre l’ensemble de la chaîne intégrée du processus de développement des produits, comprenant le modélisme, le placement, le prototypage et la découpe. La nouvelle version de Diamino marque aujourd’hui une réelle avancée dans le domaine du placement interactif et du placement automatique et va permettre aux industriels de réaliser d’importantes économies de matière et des gains de productivité de plus en plus significatifs.

Diamino : une solution adaptée aux besoins et particularités de chaque marché
Déclinée en Diamino Fashion, Diamino Footwear, Diamino Furniture et Diamino TechTex, cette solution technologique de pointe permet d’optimiser le placement de tous types de pièces et l’usage de la matière en production à travers deux méthodes complémentaires, à choisir en fonction du tissu à découper et de la complexité du modèle.
La première méthode, dite de placement interactif (ou placement manuel) nécessite une phase d’intervention humaine durant laquelle l’utilisateur de Diamino va préparer à l’écran, de façon la plus optimum possible, le placement des pièces de tissu à découper en production.
La méthode de placement automatique est, quant à elle, entièrement gérée par Diamino. La productivité est ainsi nettement accrue grâce notamment à la possibilité de traiter une liste de placements en tâche de fond ou de nuit, en l’absence de l’utilisateur.

La combinaison de ces deux méthodes disponibles dans Diamino apporte de nombreux avantages dans les activités de placement : les placements de pièces simples en grand volume peuvent être lancés automatiquement avec des gains de temps et d’efficience conséquents, ce qui permet au placeur de se concentrer sur la qualité du placement de pièces plus complexes pour une optimisation maximum de la consommation matière.

Cette nouvelle version de Diamino est le résultat des derniers travaux des équipes de R&D de Lectra, associés à l’expertise métier acquise par l’entreprise au fil de ces 35 dernières années. La force de Diamino est de combiner des algorithmes de placement automatique toujours plus performants avec une gestion de plus en plus précise des contraintes spécifiques liées à chaque marché, à chaque type de pièce à placer ou de tissu à découper.

« Diamino est aujourd’hui sans équivalent sur le marché », commente Daniel Harari, Directeur Général de Lectra. « Nous sommes actuellement les seuls à disposer d’une solution de placement aussi complète, qui couvre toute la palette des besoins spécifiques de nos différents clients. La possible combinaison des deux modes de placements, appliquée aux contraintes métiers spécifiques aux industries de la mode, de l’ameublement, de l’automobile et des industries utilisatrices de tissus industriels, constitue pour nos clients, un avantage concurrentiel considérable et l’un des points clefs leur permettant de réaliser des économies très significatives, à la fois au niveau du gain de matière et du temps passé ».

Diamino : des économies de matière et une productivité remarquablement accrues
Grâce aux algorithmes de plus en plus puissants de la nouvelle version de Diamino de Lectra, le placement automatique devient encore plus performant. Ainsi, le gain de matière entre mode de placement automatique et mode de placement interactif passe désormais le cap des 2 % en moyenne, permettant de repousser toujours plus loin les limites.

« Avec les nouvelles algorithmes puissants qui permettent un placement optimal de toutes les pièces, cette nouvelle version de DiaminoFashion Expert nous a permis d'atteindre un taux d'efficience incroyable dans l'utilisation de nos matériaux. Nous avons pu observer des gains de matière d'environ 3 à 4% par rapport à la version précédente », précise Valérie Loiseau, Responsable du Bureau d'Etudes de JC Confection, société française fabricant des vêtements féminins haut de gamme et des vêtements pour sa propre marque « Isis ».
Sur des marchés où les marges sont plutôt faibles et où le tissu représente, en général, plus de 50 % du coût total du produit fini, ces chiffres prennent tous leur sens, lorsque l’on prend la mesure des économies que le client va pouvoir réaliser, notamment pour la production en grand volume.

« La toute nouvelle version de DiaminoFashion de Lectra a nettement amélioré les algorithmes de placement automatique », déclare Shuhong Huang, Directeur Adjoint de Shanghai Meroson Apparel Company Ltd, un grand fabricant chinois de vêtements qui compte parmi ses clients des marques de renommée internationale comme Oneill, Lost, Costco et Oakley. « Nous économisons beaucoup plus de tissu en phase de production. Nous sommes persuadés que DiaminoFashion V5R3 nous aidera à réaliser de plus gros bénéfices ».

À titre d’exemple, une PME typique du secteur de la mode qui produirait pour 10 millions d’euros de vêtements par an l’économie peut facilement atteindre 100 000 euros par an. Pour des marchés tels que l’automobile, où les volumes de production par modèle sont beaucoup plus importants, les gains matière offerts par Diamino, couplé à la technologie Vector, constituent un avantage concurrentiel facilement mesurable et souvent déterminant dans la part de prise de marché.

« DiaminoFashion nous a permis d’augmenter significativement notre efficacité », souligne Yunlong Xue, Responsable du bureau de patronnage chez SuZhou Qunhong Fashion Company Ltd, fabricant chinois de vestes et manteaux pour hommes qui compte plus de 400 collaborateurs, et dont la production atteint le million de vêtements par an. « Nous avons testé dix placements sur trois patrons différents et avons eu le plaisir de constater, en moyenne, un gain d’efficacité de 0,92 %, et un gain sur la consommation de tissu pouvant atteindre 1,22 %, comparé à la version précédente. Le résultat est très impressionnant. Cette nouvelle version nous a vraiment aidé à réaliser des économies de matière et à réduire les coûts ».

Diamino : une gestion du placement de plus en plus précise et spécialisée
Diamino permet désormais de tenir compte d’un plus grand nombre de contraintes se rapportant aux caractéristiques spécifiques du tissu ou des pièces à placer. Parmi toutes les nouveautés, l’amélioration de la gestion des tissus à motifs, se révèle particulièrement importante pour le marché de l’ameublement et celui de la mode, notamment pour les industriels de la lingerie confrontés à l’assemblage de petites pièces et à leur coupe.

Cette version améliore également l’efficience et la productivité pour le placement de pièces complexes à gérer que sont les thermocollants, pièces non visibles, qui servent à renforcer la tenue de certains vêtements et sont très utilisées sur le marché du costume pour homme et dans le prêt-à-porter féminin moyen et haut de gamme.

Cette nouvelle version de Diamino apporte également des améliorations précieuses pour préparer et optimiser la découpe des pièces en production, notamment le traitement des droits-fils permettant d’améliorer la résistance du tissu, en définissant la direction de la lame.
Pour les industriels du monde de l’automobile, et de l’airbag en particulier, le repérage des sacs pré-tissés (One Piece Woven) est également une fonction très précieuse. Elle permet, en effet, de prendre en compte les éventuels défauts de tissage afin d’assurer une qualité de découpe et garantir, ainsi, l’absence de défaut de l’airbag.

Diamino : compatible avec Windows Vista
Comme toutes les nouvelles versions des solutions de Lectra, Diamino est compatible avec le système d’exploitation Windows Vista de Microsoft.

lundi 3 novembre 2008

Chute des exportations des pays méditerranéens vers les Etats-Unis malgré d'excellentes perfomances du Maroc et de la Tunisie

Les exportations de textile-habillement des pays méditerranéens vers les Etats-Unis ont chuté de 8,8 % au cours des huit premiers mois de 2008 à 2,295 milliards de dollars, par rapport aux huit premiers mois de 2007.
Ce recul est imputable aux deux principaux fournisseurs méditerranéens, la Jordanie (- 13,7 % à 652 millions de dollars) et la Turquie (- 17,2 % à 630 millions de dollars)
L'Egypte, troisième fournisseur méditerranéen voit ses ventes stagner à 612 millions de dollars, à fin août.
A l'inverse, la Tunisie (+ 18,4 %) et le Maroc (+ 16,9 %) enregistrent de belles performances...qu'il faut néanmoins relativiser car leurs exportations demeurent très modestes avec, respectivement, 48 et 67 millions de dollars.
Au cours de cette période des huit premiers mois de 2008, les importations américaines de textile et d'habillement ont fléchi de 3,7 % à 61,7 milliards de dollars. La Chine est en légère baisse (- 1,7 % à 20,6 milliards de dollars) alors que le Mexique, second fournisseur des Etats-Unis, recule fortement: - 11,5 %
Parmi les principaux autres fournisseurs, on notera la stagnation de l'Indonésie et de l'Inde mais une forte progression du Vietnam (+ 21,9 %)
Du côté de l'Océan indien, la situation n'est pas bonne: baisse de 3,7 % de Madagascar et de 15 % pour l'Ile Maurice.

Selon toute vraisemblance, les importations américaines de textile-habillement vont baisser d'environ 5 % cette année et la situation devrait sensiblement se dégrader en 2009.

« Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée » : réunion des Ministres à Marseille pour adopter son mode de fonctionnement

Les ministres des affaires étrangères des 43 États du partenariat euro-méditerranéen se réunissent à Marseille aujourd’hui 3 novembre et demain pour entériner le mandat, la structure et la gouvernance institutionnelle du Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée. L'initiative, lancée au sommet de Paris le 13 juillet, vise à insuffler une nouvelle dynamique politique aux relations qu'entretient l'UE avec ses partenaires méditerranéens en renforçant le sentiment d'appartenance collective à ce projet et en lui conférant une meilleure visibilité grâce à un ensemble de projets ambitieux. À cette fin, les ministres examineront dans le détail les propositions de la Commission relatives au fonctionnement de la coprésidence ainsi que la composition, le siège et le financement du secrétariat. En vue de faire progresser le processus d'intégration régionale, ils arrêteront également les priorités du programme de travail pour 2009.
La commissaire chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, Mme Benita Ferrero-Waldner, s'est exprimée en ces termes: «Les défis régionaux et mondiaux auxquels nous faisons face ensemble soulignent le besoin impératif que nous avons d'améliorer nos relations avec nos voisins pour des raisons pratiques et politiques. Le processus de Barcelone nous a été précieux au cours des treize dernières années, comme en témoignent ses succès, mais certaines déconvenues et limitations nous rappellent qu'il reste encore beaucoup à faire.» Et d'ajouter: «Lors du sommet de Paris sur l'Union pour la Méditerranée, nous avons décidé de poursuivre nos efforts et de renforcer les éléments positifs du processus de Barcelone, en resserrant les liens entre les membres, en consolidant leur sentiment de maîtrise de ce processus et en apportant des bénéfices plus concrets aux citoyens de la région. À Marseille, nous continuerons d'aller de l'avant en confirmant les nouveaux mécanismes institutionnels et en arrêtant un programme de travail pour 2009. Je suis convaincue que cela enrichira nos relations et leur apportera un nouveau dynamisme.»
Les ministres décideront du mandat et de la gouvernance de la nouvelle structure institutionnelle, du fonctionnement de la coprésidence et de la composition, de l'implantation du siège et du financement du secrétariat, en tenant compte des réflexions et des propositions soumises par les partenaires concernés. La nouvelle architecture proposée reposera sur les fondations et structures existantes du processus de Barcelone. Les projets seront au cœur du nouveau partenariat et, tant au stade de leur élaboration que de leur gestion, le secrétariat s'efforcera de garantir que les projets sélectionnés favorisent la croissance, l'emploi, la cohésion régionale et l'intégration socio-économique.
Le sommet de Paris a déjà recensé un certain nombre de domaines clés: dépollution de la Méditerranée, autoroutes de la mer et terrestres, protection civile, plan solaire méditerranéen, université euro-méditerranéenne et initiative méditerranéenne de développement des entreprises.
Après approbation des ministres, le secrétariat cherchera le financement supplémentaire nécessaire qui viendra compléter les dotations budgétaires traditionnelles existantes. Ces fonds devraient provenir du secteur privé, d'institutions financières internationales et de coopérations bilatérales ainsi que de contributions des États membres de l'UE et des partenaires méditerranéens.
Gardant à l'esprit le programme de travail quinquennal établi à Barcelone et la déclaration du sommet de Paris, les ministres présenteront dans les grandes lignes l'ordre du jour des réunions ministérielles à venir et décideront des priorités du programme de travail pour 2009, en tenant compte des domaines clé définis à Paris. Des réunions ministérielles sont prévues en 2009 pour les secteurs suivants: transports, enseignement supérieur, environnement, commerce, justice, liberté et sécurité, économie et finances, développement durable et renforcement du rôle des femmes dans la société.
Alors que la politique européenne de voisinage continuera de régir les relations bilatérales dans la région selon une approche différentiée, le processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée complètera cette politique en renforçant la coopération régionale.

Source : Commission européenne – Salle de presse

vendredi 31 octobre 2008

La Commission européenne publie la version 2009 de la nomenclature douanière

La Commission européenne a publié la dernière version de la Nomenclature Combinée (NC), applicable à partir du 1er janvier 2009.
La Nomenclature Combinée sert de base à la déclaration des marchandises à l'importation ou à l'exportation, détermine les droits de douane applicables et les règles de traitement statistique.
La NC représente donc un outil de travail indispensable pour les entreprises.

Cette nouvelle édition a été publiée au Journal Officiel L 291 du 31 octobre 2008.

S'agissant du textile-habillement, les taux de douane applicables demeurent inchangés par rapport à ceux de l'édition 2008.

Ils sont en moyenne de:

  • 4 % à 5 % pour les fils
  • 8 % pour les tissus et les étoffes de bonneterie
  • 12 % pour les vêtements

mercredi 22 octobre 2008

Pékin annonce de nouvelles mesures fiscales pour les exportateurs

Selon le Quotidien du Peuple, le gouvernement chinois a annoncé, le mardi 21 octobre, de nouvelles mesures fiscales pour soutenir les exportations de plus de 3.000 produits, en particulier dans le secteur du textile-habillement et du jouet, touchés par le ralentissement de la demande internationale.

Moins de trois mois après avoir augmenté de 11 % à 13 % le taux de remboursement de TVA aux exportateurs chinois sur certains articles d'habillement, le ministère des Finances va à nouveau l'augmenter pour le porter à 14 %. Les jouets bénéficieront également d'un taux de remboursement de 14 %.

La mesure sera applicable à compter du 1er novembre 2008.

La Chine mène donc une politique diamétralement opposée à celle de l'année dernière, où l'on avait vu les autorités chinoises baisser ou supprimer les remboursements de TVA sur plus de 2.800 produits pour tenter de réduire ses excédents commerciaux records, source de tensions avec ses partenaires internationaux.

Les Chinois s'inquiètent en effet du déclin de leur excédent commercial qui a baissé de 2,6 % au cours des neuf premiers mois, dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale et de la demande occidentale, notamment en textile-habillement, et d'appréciation continue du yuan face au dollar.

Au premier semestre 2008, les exportations textile-habillement ont chuté de 11 % à 81,68 milliards de dollars, alors que le secteur souffre de la concurrence d'autres pays asiatiques comme le Vietnam, de l'appréciation du yuan et de l'augmentation de ses coûts de production et de transport.

On observe d'ailleurs actuellement un regain d'intérêt des exportateurs chinois pour leur propre marché intérieur.

Pour autant, l'économie chinoise est loin d'être en péril. Certes, la croissance chinoise ralentit depuis le début de l'année, mais pour tomber de + 9,9 % en rythme annuel à 9 % en septembre !

Et il ne fait aucun doute qu'au delà de ces "péripéties", les exportateurs chinois de textiles, de vêtements, de chaussures et de jouets vont continuer à inonder les marchés occidentaux.

France: les prix des chaussures restent très sages !

Selon l'INSEE, les prix des chaussures sur le marché français demeurent très sages, ce qui n'est pas une surprise compte tenu des très fortes tensions concurrentielles nées de l'ouverture totale des frontières aux producteurs asiatiques et des problèmes de pouvoir d'achat des ménages.




Au cours des 12 derniers mois (septembre 2007 à septembre 2008), les prix des chaussures de ville et de sport ont augmenté de 1,5 % en moyenne; au cours des trois derniers mois, les prix ont baissé de 1 % !On remarquera le caractère cyclique très marqué de l'évolution mensuelle des prix et l'étroit parallélisme d'une année à l'autre.




Le prix moyen des chaussures de ville a, lui, augmenté de 1,9 % au cours des douze derniers mois (septembre 2007-septembre 2008) et a baissé de 0,8 % au cours des trois derniers mois.En moyenne, les prix des chaussures de ville ont augmenté de 1 % depuis le 1er janvier 2008.

lundi 20 octobre 2008

Les rencontres du Caire (16-18 novembre 2008) : de formidables opportunités de business textile-habillement dans le cadre de l’accord d’Agadir

Mis en œuvre en avril 2007, l’Accord d’Agadir forme une vaste zone de libre-échange entre l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie.

Pour le secteur textile-habillement, l’accord recouvre un ensemble industriel performant et dynamique composé de 10.000 entreprises qui emploient 1,5 million de salariés et exportent pour 7,5 milliards d’euros, principalement vers les marchés d’Europe et des Etats-Unis.

En instituant un mécanisme de cumul de l’origine spécifique, intégré au dispositif préférentiel pan-euro-méditerranéen, l’accord d’Agadir renforce les possibilités sectorielles d’investissement et d’échanges industriels et commerciaux, non seulement entre les quatre pays mais aussi, plus largement, dans l’espace euro-méditerranéen. Le processus d’Agadir est d’ailleurs soutenu par l’Union européenne et le Parlement européen, au plan politique et financier.

Une étude, réalisée cette année sous l’égide de l’Unité Technique d’Agadir, montre qu’il existe de formidables possibilités de business, que les conditions sont réunies pour que la coopération intra-méditerranéenne joue maintenant à plein et que la Méditerranée renforce son leadership comme zone d’approvisionnement de l’Europe pour le circuit court, avec des produits textile-habillement compétitifs et des activités industrielles performantes (sous-traitance, co-traitance, produit fini, textiles techniques,…) Cette étude a proposé un plan d’actions qui sera présenté lors d’une conférence au Caire, le 17 novembre, à l’occasion du salon textile-habillement Egytex (http://www.egytex.com/ ).

A l’occasion de cet important salon méditerranéen (16-18 novembre), qui verra la création de l’organisation professionnelle Agadir Textile Association , l’Unité Technique d’Agadir organise également, avec le concours des organisations professionnelles méditerranéennes et les Autorités égyptiennes, des rencontres business to business et des visites d’entreprises. Toutes informations utiles sur cet évènement organisé par l’Unité Technique d’Agadir peuvent être obtenues sur http://www.agadiragreementforum.org/

jeudi 16 octobre 2008

France: soutien opérationnel aux PME

Le 8 octobre, Christine Lagarde, ministre de l'économie et Hervé Novelli, secrétaire d'Etat aux PME, ont annoncé trois mesures destinées à accompagner les PME dans leurs besoins de financement immédiats.

  • La première est la mise en place des prêts du plan européen de 30 milliards d'euros. Ces prêts de la BEI sont accordés, dans des conditions avantageuses, aux entreprises autonomes de moins de 250 employés. Ils servent à soutenir des investissements matériels (achat d'équipement ou de biens immobiliers), immatériels (dépenses liées à des activités de R&D, constitution ou reprise de réseaux commerciaux, dépôt ou achat de brevets,...) ainsi qu'à l'augmentation permanente des fonds de roulement nécessaires au développement de PME en expansion.
    Ces prêts peuvent soutenir des investissements de tous montants, depuis de très petits projets jusqu'à des investissements maximum de 25 millions d'euros. Le soutien de la BEI peut être obtenu pour des prêts d'une durée de 2 à 12 ans. Les prêts BEI sont accordés par l'intermédiaire de banques commerciales dont on trouvera la liste sur: www.minefe.gouv.fr

  • La deuxième mesure est la désignation de "parrains PME" au sein des Directions Régionales de l'Industrie (DRIRE), chargés de répondre aux attentes des PME et d'anticiper au maximum leurs difficultés. Au sein des DRIRE, ces "parrains"PME" seront chargés d'identifier en temps réel les difficultés auxquelles sont confrontées les PME afin de les orienter vers des intervenants capables d'apporter des réponses appropriées à leurs besoins.

  • La troisième mesure consiste en l'ouverture par OSEO, depuis le 9 octobre, d'un numéro "Azur" et d'un dispositif d'information dédié sur son site www.oseo.fr, permettant aux PME d'accéder rapidement aux prêts et garanties mis à leur disposition par l'établissement (soit 5 Mds €). La ligne 0 810 00 12 10 permet aux chefs d'entreprises d'avoir un interlocuteur qui les guide pour bénéficier de différents dispositifs supplémentaires d'OSEO, à savoir:
    - prêts supplémentaires bénéficiant d'une garantie d'OSEO, par lesquels les banques peuvent prêter aux PME (2 Mds €);
    - prêts supplémentaires d'OSEO pour directement prêter aux PME en co-financement par refinancement auprès de la caisse des dépôts et consignations (2 Mds €)
    - financements de court terme transformés en prêts à moyen terme garantis par OSEO pour permettre aux PME de surmonter des problèmes de trésorerie (1 Md €).

Au delà des 30 milliards d'euros de la BEI au niveau européen, les mesures nationales françaises ouvrent 22 milliards € de financements. Ce dispositif exceptionnel vient en renfort de l'action de soutien aux PME mise en place par le Gouvernement, qui comprend notamment l'affectation de l'ISF à leurs fonds propres, la réduction des délais de paiement et la prochaine réforme du droit des entreprises en difficulté qui permettra de façon plus souple les conversions de dette en capital.

Taxe antidumping contre les chaussures chinoises et vietnamiennes: inquiétude à Hanoï !

Le 3 octobre 2008, la Commission européenne a publié au J.O C 251/21 un avis d'ouverture d'une nouvelle enquête destinée à évaluer les conditions de production et d'importation dans l'Union des chaussures vietnamiennes et chinoises en cuir et leur impact sur les producteurs communautaires; ceci, en vue de maintenir éventuellement, voire même de renforcer à l'avenir, le dispositif antidumping (taxe de 11 % pour le Vietnam et de 16 % pour la Chine), en application depuis deux ans, aux importations européennes de ces produits en provenance du Vietnam et de Chine.

Dans une interview accordée le 6 octobre à Hanoï, à l'Agence Vietnamienne d'Information, Nguyen Thành Biên, le vice-ministre de l'industrie et du commerce a estimé que "l'imposition de cette taxe a eu un impact très négatif sur presque toutes les entreprises opérant dans le secteur et affecte gravement l'emploi de plus d'un demi million de travailleurs au Vietnam, pour la plupart des femmes".
Il a souligné aussi que le Vietnam était très déçu par la décision de l'U.E d'engager cette nouvelle enquête en faisant remarquer que cette procédure "va à l'encontre du souhait de nombreux consommateurs et entreprises d'Europe" et "provoquera des influences néfastes sur les activités commerciales entre les entreprises vietnamiennes et les partenaires européens".

Nguyen Thành Biên insiste donc pour que la Commission européenne procède de manière équitable et rapide à la révision de la taxe antidumping et pour que l'imposition ne soit pas maintenue après cette révision.

Dans cette affaire, l'Europe est divisée entre les états-membres libéraux et les organisations d'importateurs d'une part, qui souhaitent l'abrogation du dispositif antidumping et, à l'inverse, l'industrie européenne et les états-membres du sud de l'Europe qui sont pour le maintien et le renforcement des mesures.

Dans l'actuel contexte économique dépressif et face aux sombres perspectives pour l'activité et l'emploi européen en 2009, il serait paradoxal que la Commission européenne assouplisse sa position à l'égard du Vietnam et de la Chine.
Tout indique d'ailleurs qu'elle n'est pas prête à lâcher du lest, fort heureusement !

Augmentation de 12% à 29 % du salaire minimum au Vietnam !

Deux arrêtés gouvernementaux, publiés le 13 octobre 2008 par le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, prévoient une augmentation de 12 % à 29 % du salaire minimum applicable dans les entreprises du Vietnam, à compter du 1er janvier 2009.

Les taux varient en fonction de deux critères: la région et le type d'entreprise.

Au niveau des régions, ce sont celles comprenant la ville de Hà Dông et les arrondissements de Hanoï ainsi que les arrondissements de Hô Chi Minh-Ville où la hausse sera la plus forte. Le salaire minimum mensuel d'un ouvrier travaillant dans une entreprise 100 % vietnamienne passera de 620.000 dôngs à 800.000 dôngs, soit une augmentation de + 29 % pour atteindre un salaire mensuel équivalent à 35,9 euros.

Dans les entreprises étrangères implantées au Vietnam, le salaire mensuel minimum qui est actuellement de 1.000.000 de dôngs sera majoré de 12 % pour atteindre 1.200.000 de dôngs au 1er janvier 2009, soit l'équivalent de 53,9 euros.

Selon le Ministère vietnamien du Travail, ce réajustement a été calculé en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation et des capacités de paiement des entreprises dans chaque région. Il vise également à réduire progressivement l'écart de rémunération entre les entreprises nationales et les entreprises étrangères implantées au Vietnam.

Pour Pham Minh Huân, directeur du Département du travail et des salaires au sein du ministère, les salaires des entreprises vietnamiennes devraient rattraper ceux des entreprises étrangères en 2012.
Actuellement, 9,5 millions de salariés travaillent dans ces deux types d'entreprises.

lundi 6 octobre 2008

African Growth and Opportunity Act: extension de la clause "third country fabrics" à l'Île Maurice

La Chambre des Représentants, le 29 septembre 2008, puis le Sénat le 3 octobre 2008 ont voté une loi commerciale H.R 7222 élargissant les programmes préférentiels accordés par les Etats-Unis.

Concernant l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), le H.R 7222 abroge la disposition "abundant supply" qui restreint la possibilité pour les pays les moins développés bénéficiaires de l'AGOA d'utiliser la règle "third country fabric" qui accorde l'entrée à droit nul sur le marché américain aux vêtements fabriqués et exportés par les pays de l'AGOA quelle que soit l'origine des tissus utilisés. Cette disposition "abundant supply" (approvisionnement abondant) visait initiallement à encourager l'intégration verticale textile dans les pays sub-sahariens. Dans les faits, cependant, on a observé que les restrictions de la loi concernant les possibilités d'approvisionnements, notamment en denim, avaient créé un climat d'incertitude pour les producteurs africains et pour les distributeurs américains, se traduisant par des pertes d'emplois et par un impact négatif en termes de commerce et d'investissement pour les pays de l'AGOA.

Par ailleurs, le H.R 7222 rend à nouveau l'Ile Maurice éligible au "third country fabric" qui est accordé aux pays les moins avancés signataires de l'AGOA comme Madagascar.
Le bénéfice de cette clause lui avait été retiré en septembre 2005, ce qui s'était traduit par un important recul des exportations d'habillement de l'Ile Maurice vers les Etats-Unis.
C'est donc une véritable bouffée d'oxygène qui est accordée par les Etats-Unis à l'industrie textile-habillement mauricienne car les confectionneurs mauriciens vont ainsi pouvoir utiliser des tissus de n'importe quelle origine: chine, inde, pakistan, ...
Au cours de ces dernières années, les exportations de l'Ile Maurice vers les Etats-Unis sont en effet sur le déclin, notamment du fait du démantèlement de l'AMF.
Ainsi, les exportations textile-habillement de Maurice vers les Etats-Unis ont reculé de 3,5 % en 2007, à 115 millions de dollars, et ont à nouveau fortement baissé au cours des 8 premiers mois de 2008: - 18,5 %

Le H.R 7222 prolonge également d'un an le Système des Préférences Généralisées (SPG) et le Andean Trade Preferences Act qui expirent au 31 décembre 2008.
Le SPG, en vigueur depuis 1976, constitue la base juridique pour tous les programmes préférentiels américains. Il accorde un traitement préférentiel pour 4.650 produits de 144 pays en développement, incluant 43 PMA (Pays les Moins Développés).
Mis en application en 1991, l'Andean Trade Preferences Act (ATPA) accorde le bénéfice d'un droit nul à l'entrée sur le marché américain pour diverses exportations, notamment d'habillement, venant de Colombie, du Pérou, d'Equateur et de Bolivie.

Enfin, le H.R 7222 établit un programme "2 pour 1" en faveur les exportateurs d'habillement de la République Dominicaine. Au titre de ce programme, les exportateurs dominicains qui achètent des tissus américains pour produire des vêtements reçoivent un "crédit" leur permettant d'accéder au marché US à droit nul. L'achat de 2 mètres carrés (2 SMEs) de tissus américains permet d'exporter vers les Etats-Unis un mètre carré de vêtement (1 SME/Square Meter Equivalent) fabriqué avec des tissus de n'importe quelle origine.

vendredi 3 octobre 2008

Réexamen des mesures européennes de dumping contre les chaussures chinoises et vietnamiennes

Le 3 octobre 2008, la Commission européenne a publié au Journal Officiel de l'Union européenne un avis d'ouverture d'un réexamen des mesures antidumping applicables aux importations de chaussures en cuir de Chine et du Vietnam. (JO C 251/21)
Appliquées depuis deux ans, ces mesures qui consistent en des taxes de 16 % sur les chaussures chinoises et de 11 % sur celles en provenance du Vietnam viennent à expiration le 7 octobre prochain.
La décision de la Commission européenne envisager une éventuelle prorogation des taxes a été prise à la demande de la Confédération européenne des industrie de la chaussure (CEC) qui a fait valoir que l'expiration des mesures à l'échéance du 7 octobre entrainerait probablement la continuation ou la réapparition du dumping et du préjudice causé à l'industrie communautaire.

A l'appui de sa demande, la Confédération a fait observer que pendant la période d'application des mesures, les producteurs-exportateurs chinois ont tenté de les contourner en passant par Macao et que de grandes quantités de chaussures chinoises et vietnamiennes ont continué à être importées en Europe en grandes quantités.

Au terme d'un délai de 40 jours destiné à la réalisation de l'enquête, la Commission européenne décidera l'éventuelle prorogation de ces mesures antidumping.

Au stade actuel, la majorité des états-membres est contre une telle prorogation de même que les grands importateurs tels que Nike ou Adidas regroupés au sein de la fédération des industries du sportswear.

lundi 22 septembre 2008

Mille tonnes de coton bio-équitable pour l'industrie textile de Bretagne

Dans le cadre d'un programme de co-développement, mille tonnes de coton bio-équitable vont être exporté d'Afrique vers des entreprises bretonnes de textile-habillement.

D'un montant de 743 000 €, ce programme conclu pour trois ans entre la région Bretagne (525 000 €) et l'Union économique et monétaire d'Afrique de l'ouest (UEMOA : 218 000 €) doit permettre de porter ces exportations à 3 000 tonnes en 2010, en provenance du Mali et du Burkina-Faso. Plusieurs entreprises textiles bretonnes - Armor Lux (Quimper), Ekyog (Rennes), Dolmen (Guingamp), TDV à Laval et Fileuse d'Arvor (Quimper) - désireuses de sécuriser leur approvisionnement en coton bio-équitable, sont partie prenante de cette filière.

Actuellement, les industriels anglais et suisses achètent par avance l'essentiel des récoltes de coton bio. Selon Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne, "Un des rôles de la Région est de prouver qu'on doit pouvoir marier éthique et économie par la recherche d'intérêts réciproques." Ainsi, la Région va financer, pendant trois ans, la reconversion à la culture bio de près de 5 000 producteurs maliens et burkinabés, répartis dans une trentaine de villages. Deux zones géographiques sont concernées pour le moment: au Mali, la zone dite OHVN (Office la Haute Vallée du Niger, 20 villages) et au Burkina, la région de Fada N'Gourma (est, 10 villages).
Les pratiques de ce projet, suivi au plan technique par Helvétas, une ONG suisse, seront celles du commerce équitable, "tant du point de vue des conditions de travail que des revenus" souligne le conseil régional de Bretagne.

Mille tonnes de coton graine récoltés donneront 500 tonnes de coton fibre utilisable par l'industrie textile. L'égrenage sera effectué au Mali. Pour la filature, un partenariat sera établi avec Caulliez, à Fez (Maroc), ainsi qu'avec l'entreprise française TDV de Laval, entreprise qui intègre filature, tissage et teinture. Les 500 premières tonnes de fibres de coton labellisées "équitable et biologique" seront réservées, en priorité, pour les entreprises associées au projet.

En 2009, les personnels techniques des lycées bretons disposeront de vêtements de travail en coton africain signés Armor-Lux.

Salariés italiens du textile: aide du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation

La Commission européenne a approuvé, le 18 septembre, quatre demandes de contribution du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) présentées par l'Italie.
La Commission va maintenant faire une proposition au Parlement européen et au Conseil pour mobiliser les ressources budgétaires. L'intervention du FEM aidera quelque 6 000 travailleurs du secteur textile à retrouver un emploi. Les demandes, d'une valeur totale de 35 158 075 euros, concernent des travailleurs de petites entreprises, essentiellement, qui ont fait l'objet de licenciements en masse dans quatre régions d'Italie: la Sardaigne, le Piémont, la Lombardie et la Toscane.

«Ces demandes prouvent que les travailleurs des PME, comme ceux des grandes entreprises, bénéficient de l'aide du Fonds», a déclaré le commissaire européen à l'emploi, Vladimír Špidla. «La mondialisation des échanges et de la production est source de croissance et d'emploi pour la plupart d'entre nous, mais certains peuvent aussi en ressentir les effets négatifs. Ces travailleurs relèvent de la seconde catégorie et je suis ravi que les demandes introduites par l'Italie aient pu être transmises au Parlement et au Conseil.»

En vue de leur approbation par la Commission, les quatre demandes ont été regroupées car elles concernent toutes l'industrie textile. Elles portent sur 1 044 licenciements dans cinq entreprises textiles de Sardaigne, 1 537 suppressions d'emploi dans 202 entreprises du Piémont, 1 816 suppressions d'emploi dans 190 entreprises de Lombardie et 1 588 suppressions d'emploi dans 461 entreprises de Toscane.

La Commission européenne souligne que "les licenciements sont dus aux bouleversements observés dans la production textile mondiale. L'industrie du textile et de l'habillement subit une vaste restructuration depuis les années quatre-vingt-dix. En l'occurrence, les licenciements sont la conséquence de la tendance générale à la délocalisation vers des pays tiers moins coûteux d'entreprises manufacturières de vêtements et d'accessoires sises dans l'Union européenne."

Pour les mêmes raisons, début août, à la demande de la Lituanie, la Commission européenne avait déjà approuvé l’octroi d’une aide de 298.994 euros pour 600 salariés les plus touchés, parmi les 1 089 personnes licenciées par Alytaus Tekstile à Alytus, dans le sud de la Lituanie.

mercredi 17 septembre 2008

Forte progression des achats d'habillement sur Internet en France

Selon une étude publiée par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), on compte 21 millions de cyber-acheteurs en France. Leur ventes sur Internet ont bondi de 30 % durant le premier semestre 2008 et devraient franchir le cap des 20 milliards de chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année.
Ces bonnes performances s'expliquent par l'arrivée de plus de 2 millions de cyber-acheteurs supplémentaires au cours des douze derniers mois et par une augmentation de 48 % du nombre de sites marchands actifs: 43.000 à fin juin 2008 contre 29.000 à fin juin 2007.

Les ventes de vêtements en ligne représentaient 4,5 % des dépenses d'habillement des Français à fin juin 2008, contre 3,8 % à fin juin 2007, en progression de 31 %. Elles dépassent maintenant le milliard d'euros.

La lingerie est le premier poste de dépenses sur Internet, devant la layette et les vêtements pour enfants, ainsi que les petites pièces pour hommes et femmes et les vêtements de sport.
Les articles à prix discountés représentent la moitié du chiffre d'affaires réalisé sur Internet contre 30 % pour l'ensemble du marché d'habillement.

Les cyber-acheteuses de vêtements sur le Net sont majoritairement des femmes de 25-44 ans alors que chez les hommes, c'est la tranche d'âge 15-24 qui domine.
Plus de la moitié du chiffre d'affaires d'habillement sur le Net est réalisée par les spécialistes des catalogues.

mardi 16 septembre 2008

Origine préférentielle textile et habillement pour les pays ACP à l'exportation vers l'U.E

Informés des difficultés actuelles pour la conclusion d'Accords de Partenariat Economique (APE) entre les pays d'Afrique, Caraïbes, Pacifique / ACP et l'Union Européenne, des lecteurs du blog ont demandé des informations sur la règlementation applicable.

Voici un point rapide de la situation.

  • Le traitement tarifaire préférentiel accordé aux pays ACP dans le cadre de l'Accord de Cotonou a pris fin au 31 décembre 2007;
  • Les négociations menées par la Commission européenne depuis plus de deux ans auraient dû conduire à des Accords de Partenariat Economique (APE) qui devaient succéder au 1er janvier 2008 à l'Accord de Cotonou. Ces négociations avaient été engagées avec le groupe des pays ACP, subdivisé en six régions: Les Caraïbes, l'Afrique centrale, l'Afrique orientale et australe, les Etats insulaires du Pacifique, la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC) et l'Afrique occidentale. Ces négociations n'ont toujours pas abouti.
  • Le 20 décembre 2007, le Conseil européen a adopté un règlement transitoire (Règlement d'Accès au Marché-RAM) afin de permettre aux pays ACP qui avaient, à cette date, paraphé un accord compatible avec l'OMC, de bénéficier de règles d'origine "Cotonou" améliorées à compter du 1er janvier 2008.
  • A cette date, 35 pays avaient paraphé un tel accord, parmi lesquels figurent des pays à vocation textile comme par exemple: Botswana, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Kenya, Lesotho et surtout Madagascar et Maurice.
  • Pour ces pays uniquement, le RAM accorde depuis le 1er janvier 2008 un accès au marché communautaire en franchise de droits de douane et sans aucune limitation quantitative.
    Ils bénéficient de règles d'origine améliorées. Pour les autres pays qui étaient couverts par l'accord de Cotonou, le SPG est applicable (y compris "tout sauf les armes" pour les PMA/Pays les Moins Avancés)
  • Les règles d'origine améliorées prévues par le RAM et qui permettent d'obtenir un EUR1 sont fondées sur un principe de simple transformation (alors que les pays méditerranéens doivent respecter une règle contraignante de double transformation).
    A titre d'exemple, les vêtements chaîne et trame (chapitre 62) fabriqués dans ces 35 pays bénéficient d'un EUR1 quelle que soit l'origine du tissu utilisé. Il en est de même pour les vêtements de bonneterie (chapitre 61) obtenus par assemblage de pièces de bonneterie, quelle que soit l'origine de ces pièces de bonneterie ou pour les chaussures fabriquées à partir de matières de toutes origines.

Des informations plus précises, y compris sur le Règlement d'accès au marché (RAM) et sur les instructions spécifiques de la Direction générale Fiscalité et Union douanière (Taxud) concernant l'origine préférentielle, sont disponibles pour les entreprises qui le souhaitent.

lundi 15 septembre 2008

Coopération textile entre le Maroc et la Tunisie

Suite à la 6ème réunion du Comité technique mixte maroco-tunisien en juillet, une rencontre à Rabat le 12 septembre 2008 entre M. Afif Chelbi, ministre de l'industrie, de l'Energie et des PME de Tunisie et M. Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur du Maroc, a permis de réaffirmer la volonté des deux pays de renforcer leurs échanges commerciaux.

A cette occasion, les deux parties ont mis l'accent sur l'importance de l'Accord d'Agadir qui constitue un cadre adéquat pour la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays, notant que cet accord était de nature à ouvrir la voie à des actions communes, dans une perspective de complémentarité entre le Maroc et la Tunisie.

Les deux ministres ont souligné, à cet égard, l'importance que revêt l'ouverture d'une ligne maritime directe entre le Maroc et la Tunisie en vue d'intensifier les échanges bilatéraux.

Trois protocoles d'accord sur le partenariat ont été signés entre les centres techniques des industries mécaniques et électriques, des industries agro-alimentaires et des industries textiles.

Dans le domaine textile, une convention cadre de partenariat a été conclue entre le Centre Technique du Textile de Tunisie Cettex) et le Centre Technique du textile et de l'Habillement du Maroc (CTTH).
Cette convention a pour objet d'assurer une coopération dans sept domaines:
- Diagnostic et assistance technique
- Assistance en CAO/DAO
- Collaboration en matière d'analyse et d'essais laboratoires
- R&D
- Formation
- Documentation et veille technologique
- Manifestations

Le suivi et l'application de cette convention seront assurés par un Comité de Pilotage animé par le directeur général du Cettex, M. Néjib Karafi, et son homologue marocain du CTTH.

Sérieux ralentissement des exportations et des investissements textile-habillement en Chine

Selon l'administration générale chinoise des douanes, les exportations d'habillement de la Chine continuent de croitre mais selon un rythme très ralenti.

Entre janvier et août 2008, la Chine a vendu à l'exportation des produits textiles et de l'habillement pour une valeur de 118,94 milliards de dollars, soit une hausse de 9,15 % par rapport à la même période de l'année dernière.
Alors que les exportattions de produits textiles ont atteint 43,915 milliards de dollars, en hausse de 22,4 %, celles de vêtements n'ont progressé que de 2,6 %, pour atteindre 75,025 milliards de dollars à fin août 2008.
Le ralentissement du taux de croissance est respectivement de 9 % pour le textile et de 19,7 % pour l'habillement, par rapport aux taux des huit mois de 2007.

Les analystes de Lianhe Securities attribuent ces "médiocres" performances au ralentissement économique dans la zone euro et aux Etats-unis, ainsi qu'à l'appréciation du Yuan par rapport à l'euro.

Par ailleurs, selon le Conseil National du Textile et de l'Habillement chinois, les investissements dans le secteur textile-habillement en Chine croissent eux aussi à un rythme ralenti. Au cours des 7 premiers mois de 2008, ils ont atteint 22,4 milliards de dollars en capital fixe, soit une hausse de "seulement" 13,1 %. Sur l'ensemble de l'année 2007, les investissements avaient augmenté de 14,75 %.
Au cours des 7 premiers mois, il y a eu 3.796 nouveaux projets d'investissements en textile-habillement, soit 10,5 % de moins que sur la même période de 2007.

Ce ralentissement des investissements en 2008 est attribué à la décélération des exportations chinoises, aux perspectives économiques peu optimistes pour les prochains mois et l'année 2009 sur les marchés occidentaux ainsi qu' à la faible rentabilité relative du secteur industriel textile-habillement par rapport à d'autres activités économiques.
90 % des profits seraient partagés entre les distributeurs, les grossistes, les détaillants et les propriétaires de marques contre 10 % pour les producteurs.

Malgré tout, l'industrie textile-habillement chinoise continue de gagner des parts du marché mondial, au détriment des producteurs méditerranéens, européens, américains et ...asiatiques, à l'exception de quelques rares pays comme le VietNam.

mercredi 10 septembre 2008

La logistique dans le textile-habillement au Maroc: goulots d'étranglement et coûts élevés

Selon une enquête publiée en juillet 2008 par la Direction des Etudes et des Prévisions Financières du Ministère marocain de l'Economie et des Finances, des goulots d'étranglement et des coûts élevés pénalisent la gestion de la chaîne d'approvisionnement-export des produits à cycles courts textile-habillement au Maroc. Il s'agit principalement de:

  • la faible réactivité durant la phase pré-commerciale à cause de coûts et délais inattendus de dédouanement ou de transport;

  • le problème de financement quand le délai de paiement est excessivement long (près de 150 jours en moyenne) en raison de la structure de l'amont de la chaîne, des délais pour l'approvisionnement en Asie et des exigences de réactivité des donneurs d'ordres;

  • le problème du respect des incoterms (international commercial terms) pour les centrales d'achat européennes;

  • la rigidité de la procédure d'accès à la "caution morale" (engagement sans caution bancaire) octroyée par l'administration des douanes;

  • le délai moyen de transport, de Casablanca au Nord de l'Europe (de 3 à 7 jours) qui demeure supérieur à celui des pays concurrents d'Europe de l'Est;

  • les coûts logistiques qui, selon la Banque Mondiale, restent élevés pour l'exportateur marocain puisqu'ils atteignent en moyenne près de 8,5 % de la valeur des exportations (5 % de coûts d'importation des matières et 3,5 % de coûts logistiques d'exportation).

mardi 9 septembre 2008

Coûts salariaux textile-habillement élevés en Turquie

Au 1er juillet 2008, le taux du SMIC turc a été fixé à 638,70 livres, soit 369,23 euros, pour une durée hebdomadaire légale du travail de 45 heures.
Le SMIC est applicable aux salariés de plus de 16 ans.
Les charges sont les suivantes:

source: Mission économique Française à Istanbul
1 euro = 1,74 YTL

A titre de comparaison, le SMIC horaire est, au 1er juillet 2008, de:

  • 0,68 euro en Tunisie
  • 0,88 euro au Maroc
  • 1,38 euro en Turquie
  • 8,71 euro en France

Exprimé en euro, le salaire horaire minimum turc est donc deux fois plus élevé qu'en Tunisie et 57 % supérieur au taux horaire du Maroc.
Néanmoins, grâce à une excellente productivité, à une très bonne compétitivité globale prix/services, à l'existence d'une puissante industrie nationale textile amont et à une stratégie constante de valorisation de son offre, la filière turque demeure le second fournisseur de l'Union européenne après la Chine, tant en textile qu'en habillement.

Pessimisme pour l'économie européenne

Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques, , a prévenu que les nouvelles prévisions de croissance pour l'Union Européenne qu'il va publier le 10 septembre ne sont pas bonnes et confirmeront la tendance observée d'un net ralentissement de l'activité. L'activité en "zone euro s'est contractée de 0,2% au deuxième trimestre et, au vu des dernières prévisions publiées par l'OCDE et la BCE, les perspectives pour le deuxième semestre 2008 et le début de 2009 ne sont pas très bonnes", a-t-il déclaré dans un discours prononcé à Francfort, confirmant que les prévisions actualisées de la Commission seraient voisines de celles de ces deux institutions.

L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) vient de revoir nettement en baisse son pronostic de croissance cette année en zone euro, de 1,7% à 1,3%. La Banque centrale européenne (BCE), pour sa part, l'a ramené de 1,8% à 1,4%, avant 1,2% escompté seulement en 2009.

Joaquin Almunia n'a pas donné de chiffre. Mais le président de l'Eurogroupe, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a récemment estimé que le pronostic de la Commission devrait être compris entre 1% et 1,3% pour cette année, contre 1,8% attendu encore dans les dernières prévisions publiées en avril: "un net ralentissement, même s'il n'y a pas de récession en zone euro", avait-il dit.

Dans ces conditions de "vaches maigres", sachant que les consommateurs européens sacrifient en priorité leur budget vestimentaire, il est à craindre que les industriels des filières textile et cuir traversent une période particulièrement difficile, au moins jusqu'à l'automne 2009.

vendredi 5 septembre 2008

Algérie: encadrement des investissements étrangers

En adopant le 23 juillet 2008 une loi de finances complémentaire pour 2008, le gouvernement algérien donne un tour de vis aux conditions d'implantation et d'activité des investissements directs étrangers.

Cette loi de finances exige désormais des sociétés ayant bénéficié d'avantages fiscaux, de réinvestir en Algérie, dans un délai de 4 ans à compter de la date d'extinction de cet avantage fiscal, le montant des bénéfices exonérés. Cette mesure a été prise au vu du dernier bilan de la Banque d'Algérie qui expose que les transferts à l'étranger des bénéfices des entreprises installées en Algérie ont atteint 17 milliards de dollars en 2007 et que les réinvestissements sont très inférieurs aux avantages économiques et fiscaux empochés alors que les importations montent en flèche.

Par ailleurs, les autorités algériennes ont décidé de ne plus vendre de terrains industriels publics aux investisseurs mais de leur accorder seulement des concessions à durées variables et renouvelables selon la consistance de leurs projets. Cette décision annule une loi précédente prévoyant que les concessions accordées par l'Etat pouvaient être rachetées par les investisseurs au bout de deux ans d'activité; ce qui conduisaient parfois ces investisseurs algériens et étrangers à vendre avec de substantielles plus-values les terrains acquis, compte tenu de la flambée du foncier, et à détourner ainsi ces terrains de leur objet industriel initial.
Selon le gouvernement, le but de la nouvelle législation "est de mettre un terme au détournement du foncier acquis pour l'investissement et qui se trouve détourné à des fins purement spéculatives", alors que l'accès difficile aux terrains industriels est l'un des principaux freins à l'investissement en Algérie.

Pour autant, selon les autorités du pays, l'Algérie continuera à accorder aux investisseurs étrangers les mêmes garanties qu'ils reçoivent dans les pays voisins, au Maroc et en Tunisie.
Car, pour le gouvernement, le nouveau modèle d'industrialisation découlant de la mondialisation impose notamment l'ouverture à l'investissement international, les investissements directs étrangers et le soutien au secteur privé dans le cadre de l'économie de marché.
Aux yeux des autorités algériennes, il s'agit là d'une condition essentielle pour la résorption de l'important chômage, notamment des jeunes, et tout particulièrement des jeunes diplômés.

On notera aussi que le taux de l'impôt sur les sociétés (IBS) est allégé, passant de 25 % à 19 % pour les producteurs de biens, les travaux publics et le tourisme.

jeudi 4 septembre 2008

Recul des importations européennes d'habillement au cours du premier semestre 2008

Selon Eurostat, les importations européennes d'habillement ont reculé de 1,3 % au cours du premier semestre 2008 à 27,5 milliards d'euros, par rapport au premier semestre 2007.


Cette évolution qui traduit l'atonie du marché européen d'habillement, premier poste budgétaire sacrifié par les consommateurs dans cette période de crise économique, frappe diversement les fournisseurs.


Source: Eurostat



Globalement, l'Asie progresse très faiblement: + 0,8 % mais les exportateurs asiatiques ne sont pas tous logés à la même enseigne: la Chine (+ 3,4 %), le Sri Lanka (+ 6,5 %) et surtout le Vietnam (+ 8,3 %) sont en progrès alors que d'importants fournisseurs reculent, comme l'Indonésie (- 4,7 %), la Thaïlande ( -4,6 %), Hong Kong (-13,8 %) ou la Malaisie ( -14,0 %). L'Inde (- 0,6 %) et le Bangladesh (+ 0,4 %) stagnent.

Côté méditerranéen, la situation n'est pas non plus brillante sauf pour l'Egypte qui poursuit une croissance amorcée en 2006: + 20,3 % au premier semestre 2008.
Parmi les trois premiers fournisseurs méditerranéens, c'est le Maroc qui résiste le mieux (-1,3 %) alors que la Tunisie (- 4,3 %) et la Turquie (- 9,3 %) faiblissent significativement.
Ensemble, ces quatre principaux fournisseurs méditerranéens sont en baisse de 6 % et voient leur part dans les importations totales européennes d'habillement s'établir à 27 %.

mercredi 3 septembre 2008

Développement du site web textile-habillement de la Commission européenne

Saluons l'heureuse initiative de l'Unité Textile, Mode et Industries du bois de la Direction Générale Entreprise et Industrie de la Commission européenne qui vient de compléter son site web en intégrant un volet concernant le "Financement européen et les Sources d'Information pour le secteur textile et habillement de la région méditerranéenne".

Ce nouveau volet fournit de très utiles informations concernant les programmes de financement pour:
- la Recherche et l'Innovation: 7ème Programme-cadre de la recherche, ETP-TCL, Medibtikar, Textranet, IRC, Netfintex,...
- la promotion des investissements: Anima, Invest-in-Med, Femip,...
- d'autres instruments techniques et financiers: CIP, EEN, IEVP, Taiex,...

....ainsi que l'accès à de nombreux rapports et études concernant les pays méditerranéens.

Le site de l'Unité Textile est disponible sur: http://ec.europa.eu/enterprise/textile/euromed.htm

Ce site, entièrement dédié au textile-habillement comprend d'autres volets sur:
- l'industrie textile-habillement de l'espace euro-med
- le Dialogue euro-méditerranéen dans l'industrie textile-habillement
- la Coopération euro-méditerranéenne

On y trouve également des statistiques, des comptes-rendus de conférences, des textes de directives européennes concernant la filière textile, etc.

mardi 2 septembre 2008

L'Accord d'Agadir: des perspectives très prometteuses pour le textile-habillement

Réunis le 28 août au Caire, les ministres du commerce extérieur d'Egypte, de Jordanie, du Maroc et de Tunisie ont examiné les voies et moyens permettant d'accélérer le développement des échanges et des investiments dans le cadre de l'Accord d'Agadir.

Rappelons que la zone de libre-échange, créée par cet accord entre les quatre pays, a été effectivement mise en oeuvre le 27 mars 2007; elle repose notamment sur la possibilité pour les entreprises d'utiliser un mécanisme de cumul d'origine qui permet non seulement des échanges à droits nuls dans la zone mais également vers l'Union européenne.

La réunion du Caire a d'abord permis aux quatre pays de se mettre d'accord pour exporter à droits nuls vers l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie les "Logan" produites au Maroc.

Concernant le textile-habillement, les ministres ont décidé d'organiser au printemps prochain une réunion sectorielle de rencontres entre les hommes d'affaires des pays membres de l'accord pour les informer de l'étude réalisée sur les opportunités de cumul d'origine et de business dans la zone "Agadir". L'étude menée pour le compte de l'Unité Technique d'Agadir (http://www.agadiragreement.org/ ) montre en effet qu'il existe de d'importantes potentialités d'investissement, de partenariat et d'exportation entre ces quatre pays dont l'industrie textile-habillement occupe 1,5 million de salariés.

Le ministre égyptien du commerce et de l'industrie, M.Rachid Mohamed Rachid, le ministre tunisien du commerce et de l'artisanat, M. Reda Touiti, le ministre du commerce extérieur marocain, M. Abdellatif Maazouz et le représentant du ministre jordanien du commerce et de l'artisanat, M. Mountasser Al Okla ont examiné diverses mesures susceptibles de booster les échanges dans la zone et vers l'Europe et ont convenu d'adresser une demande à l'Union européenne en vue d'une augmentation de l'aide accordée à l'Unité Technique de l'Accord d'Agadir pour développer les plans sectoriels d'action (automobile, textile,...) et mener d'autres études.

lundi 1 septembre 2008

Hausse fractionnée du SMIG dans le textile au Maroc

A l'issue d'un dialogue social, le gouvernement du Maroc a décidé de majorer le SMIG en deux étapes: + 5 % en juillet 2008 et + 5 % en juillet 2009.

Gros employeur de main-d'oeuvre, les textiliens ont argué qu'ils ne pouvaient pas supporter des hausses importantes du SMIG en peu de temps.
Ils ont donc obtenu que les hausses soient étalées ainsi:

1. + 2,5 % en juillet 2008: le SMIG passe ainsi de 9,66 Dirhams à 9,90 Dirhams (DH)

2. + 2,4 % en juillet 2009, soit un SMIG à 10,14 DH

3. +2,5 en juillet 2010, soit un SMIG à 10,39 DH

4. +2,4 % en juillet 2011, soit un SMIG à 10,64 DH

Le SMIG horaire en vigueur au 1er juillet dans le textile-habillement, de 9,90 Dirhams, correspond à 88 centimes d'euros.

A titre de comparaison, notons que le SMIG horaire en Tunisie, base 48 heures, est de 1,211 Dinars, soit 68 centimes d'euros.

mercredi 27 août 2008

La Chine continue de gagner des parts de marché en Europe et aux États-Unis !


Les chiffres sont têtus et démentent certaines analyses publiées cette semaine dans la presse économique, selon lesquelles la Chine serait en train de perdre son avantage compétitif sur les marchés occidentaux. En fait, la Chine continue à gagner des parts de marché cette année, même si c’est à un rythme très ralenti par rapport au développement exponentiel observé au cours de ces dernières années.

Ainsi, selon les statistiques officielles d’Otexa, la part de la Chine dans les importations américaines de textile-habillement est passée de 31,3 % au premier semestre 2007 à 31,6 % à la fin du premier semestre 2008, malgré les quotas qui limitent encore les ventes chinoises.

De même, les statistiques d’Eurostat nous apprennent que la part de la Chine dans les importations européennes de textile-habillement a augmenté entre le premier semestre 2007 et le premier semestre 2008, passant de 32,7 % à 34,1 %.

Cela étant, il est vrai que les coûts salariaux augmentent sensiblement en Chine, notamment dans la bande côtière, mais ils demeurent en moyenne 4 fois inférieurs aux salaires tunisiens, 5 fois aux salaires marocains ou 6 fois aux salaires de Turquie qui est le second fournisseur de l’Europe.

En réalité, la Chine voit ses exportations s’essouffler car, comme les autres pays exportateurs, elle subit les conséquences de la crise économique qui sévit dans les marchés occidentaux et qui s’est traduite, au cours du premier semestre de cette année, par une baisse des importations de textile-habillement de 3,3 % aux États-Unis et de 2,7 % dans l’Union européenne. Ce qui a conduit très récemment la Chine à relever le taux de remboursement de TVA aux entreprises chinoises pour leur « donner de l’oxygène » et renforcer encore leur domination sur les marchés internationaux. Ne nous y trompons donc pas : la Chine domine et continuera sans doute à dominer sans partage le marché mondial textile-habillement et à être « l’atelier du monde ».
Les producteurs traditionnels de l’Europe et des États-Unis ne doivent surtout pas baisser la garde mais continuer à exiger que la Chine, comme quelques autres grands exportateurs asiatiques, respectent enfin strictement les règles du commerce international et les normes de l’OIT. Pour que la concurrence soit loyale et qu’ils puissent « tirer leur épingle du jeu ».

lundi 25 août 2008

Coton d'Oubekistan: appel des professionnels américains contre le travail forcé des enfants

Quatre associations* professionnelles américaines de l'industrie et de la distribution d'habillement ont adressé le 18 août 2008 une lettre au President d'Oubékistan, Islam Abduganievich Karimov, pour qu'il prenne des mesures immédiates et décisives pour mette fin au travail forcé des enfants dans les champs de coton de son pays.
Selon divers rapports, la récolte du coton en Ouzbékistan, 3ème fournisseur mondial, serait effectuée par des enfants âgés de 10 à 15 ans.

Les auteurs de la lettre soulignent que les membres de leurs organisations sont fermement engagés à faire du sourcing dans les seuls pays qui respectent les droits de l'homme et les droits sociaux et que de nombreuses entreprises américaines ont déjà cessé de s'approvisionner en Ouzbékistan.
Ils mettent donc en garde le président Karimov contre les graves conséquences qu'auraient pour le gouvernement et l'économie ouzbek la généralisation du boycott du coton d'Oubékistan par les firmes américaines, à défaut de mesures immédiates pour faire cesser ces violations du droit international. Les quatre organisations rappellent en effet que le coton représente 20 % des exportations du pays et 15 % de son produit intérieur brut.

Les quatre organisations mentionnent qu'elles ont adressé une copie de leur courrier à l'OIT, à la Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et à diverses organisations canadiennes et européennes dont Foreign Trade Association et Euratex, en les invitant à soutenir leur demande.

* American Apparel & Footwear Association (AAFA), National Retail Federation (NRF), Retail Industry Leaders Association (RILA), U.S Association of Importers of Textiles and Apparel (USA-ITA).

USA: Performances contrastées des fournisseurs méditerranéens au 1er semestre 2008 !

Les importations américaines de textile et d'habillement en provenance des pays méditerranéens se sont élevées à 1,66 milliard de dollars au cours du premier semestre 2008, en recul de 9,3 % par rapport à la même période de 2007. Ce résultat reflète l'atonie du marché américain dont les importations textile-habillement ont baissé de 3,3 % sur les six premiers mois de 2008. Les performances des pays méditerranéens sont contrastées, les trois plus gros fournisseurs, la Turquie, la Jordanie et l'Egypte, étant en recul alors que des fournisseurs de moindre importance comme Israël, le Maroc et la Tunisie progressent.

On notera que les deux plus importants fournisseurs des Etats-Unis, la Chine (-2,4%) et le Mexique (-11,2 %) sont également en baisse.
Il en est de même pour les deux fournisseurs de l'Océan indien, l'Ile Maurice (-19,4 %) et Madagascar (-3,4 %).

Ready To Show / Intertex Milano (Milan, 17-19 septembre 2008)


Du 17 au 19 septembre, en parallèle au Salon MilanoUnica (16-19 septembre) mais aussi cette année au MICAM (17-20 septembre) et au MIPEL (18-21 septembre) se tiendra à Milan la 15ème édition du salon de tissus import INTERTEX MILANO couplé avec le salon d'outsourcing habillement READY TO SHOW qui est, de plus en plus, le point fort de l'évènement organisé par T.D.F. Milan, sous la direction de Georges PAPA

20 pays participent à cette importante manifestation, avec une présence croissante de la Turquie, qui talonne la Chine au nombre d'exposants.
Viennent ensuite l'Inde, le Bangladesh, le Pakistan...ainsi que quelques entreprises tunisiennes.

Tous les secteurs sont représentés avec en particulier une belle offre en maille (du pull cachemire au T-shirt) et en sportswear...mais aussi de PAP féminin, de la lingerie, de l'enfant...

La dernière édition a attiré environ 3000 visiteurs dont 75% d'italiens parmi lesquels figuraient, les marques: ARMANI, BALLOON, BENETTON, BRUMMEL, CHICCO, COLMAR, ENERGIE, ETRO, HUGO BOSS, ITIERRE, LA PERLA, LIU-JO, MAX MARA, MIROGLIO, PEPPER INDUSTRIES, REPLAY, PINKO, STEFANEL, YAMAMAY ZEGNA...et les enseignes COIN, CONBIPEL, COOP, LA RINASCENTE, OVS, UPIM...

vendredi 22 août 2008

Enquête de la Banque de France: atonie dans l'habillement-cuir

La Banque de France a publié le 18 août son enquête mensuelle de conjoncture portant sur le mois de juillet 2008. Cette enquête traduit l'opinion moyenne des chefs d'entreprises, corrigée des variations saisonnières.



Selon les chefs d'entreprises du secteur habillement-cuir-chaussure, l'activité industrielle a légèrement fléchi en juillet.


Le niveau des carnets de commande est proche de la normale mais les stocks de produits finis, qui ont progressé, sont jugés excédentaires.

Les chefs d'entreprises estiment que l'activité industrielle du secteur devrait rester atone dans les semaines à venir.

jeudi 21 août 2008

Création d'une zone de libre-échange de l'Afrique australe


La Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) a clôturé le 17 août à Johannesburg son 28ème sommet avec le lancement d'une zone de libre-échange (ZLE) et le retour des Seychelles au sein du bloc régional.


Douze des quinze membres de la SADC ont signé cet accord de libre-échange:
Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe.
L'accord donne naissance à un marché régional doté d'un produit intérieur brut de 360 milliards de dollars, d'une population de 170 millions de personnes et d'une croissance économique annuelle de 7 %.
Deux autres membres de la SADC, l'Angola et la République Démocratique du Congo restent pour l'instant en dehors de la zone de libre-échange.
Ils représentent un marché de 70 milliards de dollars et une population de 77 millions de personnes.
Depuis le mois d'août 2008, les producteurs et les consommateurs de la région ne payent plus de droits d'importation pour 85 % des marchandises.
Le programme d'intégration régionale de la SADC qui a démarré le 17 août 2008 par la création de la ZLE, comprend la création d'un marché commun en 2015, une union monétaire en 2016 et une monnaie unique en 2018.

Parallèlement au démantèlement tarifaire, la mise en oeuvre de la ZLE va conduire à:
- harmoniser les procédures et la nomenclature douanière, promouvoir la coopération douanière;
- introduire des documents douaniers simples et harmonisés au sein de la zone;
- faciliter le transbordement des marchandises
- mettre en place des dispositifs permettant de réduire le temps des démarches aux frontières.

La création de cette Zone de Libre Echange de l'Afrique australe devrait avoir, entre autres, un effet très positif sur l'activité industrielle et commerciale textile-habillement, tout particulièrement entre les trois plus grands pays producteurs, l'Afrique du Sud, l'Ile Maurice et Madagascar.

Hausse de la production textile-habillement française en juin

Selon l'INSEE, la production industrielle textile-habillement a augmenté en juin 2008 par rapport au mois précédent:


  • + 15,1 % pour l'habillement-cuir

  • + 13,5 % pour l'industrie textile


Au cours des douze derniers mois, la production industrielle des deux branches a été relativement stable.

A l'inverse, sur le long terme, les chiffres sont impitoyables, traduisant la forte érosion de l'activité industrielle de l'habillement-cuir et du textile. En effet, par rapport à un indice 100 en 2000, la production de l'habillement-cuir est à 35 en mai 2008 et celle du textile à 65, ce qui signifie qu'en l'espace de 8 ans, la branche habillement-cuir a perdu les deux-tiers de sa substance et le textile, un tiers.

mercredi 20 août 2008

France: déclin du textile et redressement de l'habillement-cuir !

Le Service des Etudes et des Statistiques Industrielles (SESSI) du Ministère français de l'Economie a publié les résultats de son enquête annuelle d'entreprise 2007.

Dans ses commentaires, le SESSI souligne que "Le secteur du textile continue de décliner, que ce soit en matière d’emploi, de chiffre d’affaires, d’exportations et surtout d’investissement. Dans l’habillement-cuir, la spécialisation des entreprises du secteur dans le haut de gamme et le luxe assure une forte croissance des exportations (+ 8 % en valeur, + 10 % en volume). L’investissement progresse également de manière significative, en raison notamment de l’acquisition de nouveaux points de vente. La baisse des effectifs ralentit."

Les statistiques du SESSI montrent en effet que la plupart des clignotants sont au rouge pour l'industrie textile: baisse de 5,1 % du nombre des entreprises en 2007 par rapport à 2006, de 5,4 % des effectifs, de 2,2 % du chiffre d'affaires, de 0,3 % des exportations et de 10,0 % des investissements.
Le taux de profitabilité nette de l'ensemble des activités textiles (Résultats nets comptables / CAHT) est de 2,6 % et est négatif pour plusieurs branches, notamment pour la laine: -4,7 % pour la filature de laine (cycle cardé) et de -2,2 pour le cycle peigné; -7,2 % pour le tissage de laine(cycle cardé) et -2,4 % pour le cycle peigné. L'ennoblissement textile ressort à -0,6 %.
La filature et le tissage de l'industrie cotonnière sont en meilleure forme avec une profitabilité nette de 2,4 % et de 2,7 % ainsi que la fabrication de linge de maison et d'articles d'ameublement (1,0 %).

Côté habillement-cuir, les résultats de 2007 sont bien meilleurs. Certes, le nombre d'entreprises est en baisse par rapport à 2006 (-2,5 %) ainsi que les effectifs (-2,6 %); mais le chiffre d'affaires (+4,2 %), les exportations (+8,2 %) et surtout les investissements (+15,6 %) sont en hausse. Quant au taux de profitabilité nette, il ressort à 2,9 % en habillement et à 5,8 % en cuir-chaussures.

Une analyse plus détaillée sera présentée dans le prochain numéro (septembre 2008) de la lettre mensuelle du CEDITH "Textile Business News".

L'Italie s'agite beaucoup pour le "made in" !

Selon le site tunisien Webmanager.com, les organisations professionnelles italiennes prennent des initiatives pour instaurer le "made in" dans le secteur textile-habillement en mettant en oeuvre un disposif de certification au moyen d'étiquettes de la traçabilité (origine) et de la qualité des produits.
On trouvera ci-dessous l'article publié le 5 août 2008 par Webmanager.com sous la plume de Abou Sarra, et intitulé: Textile: Les Italiens instituent la T&F pour contourner le "made in".

Nous reviendrons sur cette grave question dans le numéro de septembre 2008 de Textile Business News.


Textile : Les italiens instituent la T&F pour contourner le «made in»
Par Abou SARRA

L’Italie, qui avait initié en 2005 sous la pression de lobbies un projet de règlement sur le marquage des produits textiles importés d’états tiers dénommé « made in », fait flèche de tout bois pour faire passer ce règlement, en dépit de son blocage par une forte majorité de pays de l’Union européenne.


La récente trouvaille de ce pays réputé pour être le « think tank » de la contrefaçon a été d’instituer récemment, l’étiquette T&F « Traceability & Fashion ».

Ce nouveau marquage permet de remonter à l’origine de la fabrication du produit et de garantir sa qualité. C’est une sorte de « bulletin d’état civil », voire d’une nouvelle carte d’identité du produit textile.

Mis au point par le comité de certification ITF (Italian Textile Fashion), l’organisme des Chambres de commerce, chargé de la valorisation de la filière de la mode, ce nouveau label est délivré au terme d’un processus de certification par un comité de l’ITF, dont font partie toutes les associations professionnelles des producteurs de mode, du commerce et des consommateurs.

Le non-dit dans cette affaire c’est que l’objectif principal, pour le système de la mode italien, consiste à obtenir au niveau de l’Union Européenne l’obligation pour les marchandises en provenance de pays extra-européens d’indiquer leur origine. Au final, il s’agit tout simplement de restituer « le made in » tant souhaité.

La T&F intervient après la tentative de l'Italie de faire cavalier seul et d’appliquer unilatéralement le règlement « made in ».

En témoigne l’affaire du textilien italien Renzo Guazzini qui a été présenté, début avril 2008, à la justice pour avoir apposé sur des vêtements d'hommes, réalisés par des stylistes-modélistes italiens, mais confectionnés en Tunisie, l'étiquette « made in Italy ». C’est la garde de finance qui l’a non seulement dénoncé mais osé saisir la marchandise importée de Tunisie.

Un juge averti de Livourne (région de toscane) l’avait, toutefois, acquitté, estimant qu'il était suffisant que le tissu et le modèle soient italiens pour pouvoir apposer l'étiquette « made in Italy ».

La France qui avait soutenu l’Italie dans cette affaire a pris ses distances. Interpellé, il y a un mois et demi, sur la position officielle de la France qui avait soutenu à un certain moment l’Italie (16 juin 2008), M. Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie, a indiqué que, «dans cette affaire, les intérêts des tunisiens et des français sont partagés. Les entreprises textiles des deux pays sont interpénétrées. La Tunisie est le 3ème fournisseur en habillement de la France et son 4ème client en textile. La France est le 1er marché de la Tunisie en habillement et son 2ème fournisseur. Conséquence : tout ce qui pourrait affecter l’intérêt de la Tunisie affecterait celui de la France ».

Pour mémoire, ce fameux règlement « made in » aux relents protectionnistes est sévèrement critiqué par plusieurs membres de l’Union européenne. Parmi les pays qui bloquent ce projet, figurent, désormais : l’Allemagne, la France, le Danemark, la Grande Bretagne, les Pays Bas et la Suède.

Et pour cause, ce règlement, pour peu qu’il soit appliqué peut avoir des effets négatifs pour de nombreux industriels européens, détenteurs de marque et ayant développé des stratégies de partenariat avec la rive sud de la méditerranée, c'est à dire la quasi- totalité des entreprises européennes du secteur textile-habillement.

Cette disposition risque de compromettre les implantations en Tunisie de griffes célèbres telles qu’ Aubade, Lacoste, Benetton, et autres….

Il en sera de même pour les centrales d’achat et hypermarchés qui s’approvisionnent en produits textiles dans les pays du sud de la méditerranée en produits textiles à des prix compétitifs avant de leur greffer leurs enseignes. Ces géants de la grande distribution risquent également d’être lésés.

Ce projet de règlement concerne, entre autres produits, les vêtements et les matières textiles importés de pays tiers, à l’exception des marchandises originaires du territoire des communautés européennes, de Bulgarie, de Roumanie, de Turquie et des parties contractantes et des parties contractantes de l’accord de l’Espace économique Européen (Islande, Norvège, Liechtenstein).

A travers ce règlement, les initiateurs européens de ce règlement se cachent derrière de nobles principes. Ils entendent s’assurer de la bonne qualité du produit, de sa non fabrication par des enfants ou des travailleurs forcés, de son respect des normes environnementales et de sa non-dangerosité.

Il s’agit également pour l’Union européenne d’aligner sa législation de l’origine sur celle des pays (comme les Etats-Unis, le Canada) et de lutter contre les fausses origines et la contrefaçon.

Les opposants à ce règlement sont pour la plupart des associés de l’UE au sud de la méditerranée (pays du Maghreb entre autres). Dans la déclaration de Tunis (avril 2007), ces pays jugent ce règlement « inopportun » et estiment qu’outre les surcoûts qu’il généreraient, il ne manquerait pas, une fois adopté, de pénaliser et de discriminer le Maroc et la Tunisie, de porter un coup dur à la solidarité euro – méditerranéenne et de doper la compétitivité de pays concurrents qui en seront exonérés (Turquie, Roumanie, Bulgarie….).

mardi 19 août 2008

24ème Convention Mondiale de l’Habillement – 30 & 31 octobre 2008 à Maastricht, Pays-Bas

La Fédération Internationale de l’Habillement (IAF/ International Apparel Federation), organise sa 24ème Convention annuelle mondiale les 30 et 31 octobre 2008 au Crowne Plaza Hotel de Maastricht, Pays-Bas.

Cette année, le thème général de la Convention sera : « L’évolution des besoins du consommateur et l’avenir du business dans le secteur de la mode » ; il sera traité au cours de quatre sessions :

Jeudi 30 octobre 2008

Opening by Vassilis Masselos, IAF President

Keynote speaker: Ludo Onnink, CFO/COO of Tommy Hilfiger (Netherlands)

Session I: How will the new generation of consumers shape fashion business? Moderator: Prof. Dr. Michiel Scheffer, lector at Saxion University (Netherlands); Bill McComb, CEO Liz Claiborne Inc. (USA); Tim Kitchin, Partner at Glasshouse Partnership (UK); Gabriel Llaguno, Director of Compliance- NIKE Emea (USA); Peter Ingwersen, Director of Noir-Illuminati2 (Denmark); Samuel Chan, CEO Baleno Holdings (Hong Kong); Koen Snoeren, International Group Account Manager (Netherlands)

Session II : How will technology shape the future of fashion business? Moderator: Dr. Mike Fralix, President and CEO of TC[2] (USA); Prof. Dr. Marc van Parys, Professor at the University of Gent (Belgium); Uwe Quiede, Bridge RFID Project Manager Kaufhof Warenhaus AG (Germany); Paul Wright, General Manager Quality at George (UK); Antonella Marega, R&D Director Tecnica (Italy)

Vendredi, 31 Octobre 2008

Session III: How will fashion education shape the future of fashion business? Moderator: Prof.Dominique Jacomet, Director, Institut Francais de la Mode (France); Elizabeth Rouse, Pro Rector, University of the Arts London (UK); Liesbeth in ‘t Hout, Dean of Amsterdam Fashion Institute (Netherlands); Linda Florance, CEO of Skillfast (UK); Roland Kahn, CEO Coolcat (Netherlands); Agnes Maestripieri, Manager Textiles Decathlon (France)

Session IV : What will be the future geography of apparel manufacturing and consumption? Moderator: Arnoud Maas, Senior Partner at KSA (Netherlands); Mr. Shankersinh Vaghea, Textile Minister (India); Thomas Glaser, Sourcing Director VF Corporation (Switzerland); Harminder Sanhi, Managing Director Tecnopark (India); Andreas Stockert, Supply Chain Director Charles Vögele (Switzerland); Jan Hilger, Director Operations Hugo Boss Ticino SA (Switzerland);


Pour plus d’informations et les inscriptions concernant la 24ème IAF World Apparel Convention, veuillez consulter le site web de l’IAF: http://www.iafnet.com/ à la rubrique «Conferences».

Contact au Secrétariat de l’IAF : Nadia van Staden Email : vanstaden@iafnet.com
Tel : +31 30 2320908 Fax : +31 30 2320999
P.O.Box 428, 3700 AK ZEIST, The Netherlands

lundi 18 août 2008

Rieter: baisse des bénéfices et licenciements

Winterthour (AWP/ats) - Rieter va supprimer quelque 2250 emplois pour répondre au coup de frein de l'activité auquel le groupe industriel zurichois est confronté. La Suisse ne sera pas épargnée par les licenciements. Le bénéfice net a chuté des deux tiers au premier semestre.L'entreprise de Winterthour subit ainsi de plein fouet le ralentissement conjoncturel qui affecte ses deux pôles, les composants destinés à l'industrie automobile et la machine textile. En même temps que ses comptes semestriels, elle a dévoilé mercredi un plan de restructuration qui lui coûtera 225 millions de francs (CHF). Celui-ci aura un impact douloureux avec la suppression d'ici 2010 de 15% des effectifs, qui atteignaient 15.316 collaborateurs fin juin, dont 2000 en Suisse. Le groupe veut le concrétiser en jouant d'abord avec les fluctuations naturelles et en réduisant les engagements temporaires (200 en Suisse).Mais cela ne suffira pas, plus d'un emploi sur huit devant disparaître. Des licenciements seront prononcés, en Suisse aussi, a noté devant la presse à Zurich Hartmut Reuter, patron de Rieter. Plusieurs sites, en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord, seront touchés.Le dialogue sera établi avec les partenaires sociaux. "La Suisse sera toutefois proportionnellement moins affectée", a assuré Hartmut Reuter. Pour compléter le catalogue des mesures de restructuration, Rieter prévoit d'abandonner la pratique des heures supplémentaires et de recourir au chômage partiel. Le nombre de suppressions de postes sur sol helvétique devrait être connu lors du 4e trimestre, selon Peter Grädel, porte-parole du groupe, contacté par l'ATS.La société souffre du caractère cyclique de ses deux secteurs (Automotive Systems et Textile Systems). Sont en cause la baisse "marquée" dans la machine textile en Asie et les répercussions de la crise traversée par les géants de l'industrie automobile américaine, avec à la clé un recul des commandes depuis le début de l'année.De plus, Rieter doit affronter la hausse du prix des matières premières, avec son impact sur l'énergie et les transports. L'activité liée à l'automobile représente 60% du chiffre d'affaires, mais "seulement" la moitié de la rentabilité opérationnelle.Les soucis du groupe de Winterthour apparaissent pleinement dans les comptes semestriels. Le bénéfice net a plongé des deux tiers pour s'inscrire à 40,8 millions CHF, tandis que le chiffre d'affaires reculait de 5,7% à 1,81 milliard CHF.Au niveau opérationnel, Rieter a vu son résultat (EBIT) fondre de moitié par rapport à la même période de l'an passé pour se fixer à 68,9 millions CHF. Sur l'ensemble de l'année en cours, l'entreprise, fondée en 1795, n'exclut pas d'essuyer des chiffres rouges. Source : Swissinfo.ch (13 août 2008)



PS : dans un communiqué du 13 août, le groupe RIETER souligne que le chiffre d’affaires semestriel de la division Textile Systems a baissé de 6 % à 664,7 millions de CHF par rapport au 1er semestre 2007. Rieter Textile Systems souligne que l’amplification de la baisse cyclique du marché de la machine textile est principalement due à une contraction de l’investissement en Chine. Le groupe se déclare néanmoins « convaincu que les marchés asiatiques offrent de grandes potentialités en dépit de la baisse cyclique du marché » et estime que le développement des investissements en Chine et en Inde va se poursuivre, bien qu’à un rythme plus lent, en ligne avec les tendances actuelles du marché.