Fausse bonne idée, les soldes flottants vont sans doute disparaître. Un rapport commandé par le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli et remis hier, 1er novembre, plaide pour la suppression de ce dispositif instauré par la loi de modernisation de l'économie (LME) de 2008. Le rapport confirme une analyse partagée par la majorité des commerçants, hostiles aux soldes flottants.
Rappelons que la réforme mise en place par la LME prévoyait en effet le raccourcissement des périodes de soldes traditionnels, désormais limitées à cinq semaines, en échange de la possibilité de fixer deux autres semaines de soldes à un moment de l'année laissé à la convenance du commerçant. Un système qui deux ans après, semble n'avoir convaincu ni les distributeurs ni les consommateurs.
Le Conseil du Commerce de France qui regroupe de nombreuses fédérations, dénonce ainsi «l'effet négatif» d'une mesure qui «fausse les repères prix» des consommateurs, et vient «dénaturer les deux grandes périodes nationales de soldes». Un point de vue partagé par les associations de consommateurs, qui jugent illisible le dispositif : «Les Français confondent soldes flottants et promotions», estime l'UFC-Que Choisir.
Le dispositif des soldes flottants peut être purement et simplement supprimé par décret, abandonné progressivement par les commerçants, ou encore amendé. A ce jour, seuls les centres commerciaux plaident pour un maintien des soldes flottants, mais à dates fixes.
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