jeudi 26 août 2010

Le coton pakistanais gravement sinistré !

Les inondations dues aux pluies torrentielles de la mousson ont détruit un demi-million d'hectares sur les 3,1 millions plantés en coton au Pakistan. Les pertes atteindraient déjà 2,5 millions de balles pour une récolte estimée à 14 millions de balles en avril dernier.
Selon les premières estimations, le Pakistan devra importer 3 millions de balles pour alimenter son industrie textile, notamment d'Inde.
Le secteur textile au Pakistan emploie près de 3,5 millions de personnes. Il s'agit donc d'une véritable catastrophe pour l'économie du Pakistan, 3ème exportateur mondial de textiles (10,3 milliards de dollars en 2009), d'autant que les intempéries continuent à frapper le pays, inondant les autres plantations.
Le Pakistan appelle d'ailleurs les Etats-Unis et l'Union européenne à réduire leurs droits de douane sur les produits textile-habillement pakistanais, voire à les supprimer purement et simplement.
   

mardi 24 août 2010

Textile: L'Espagnol Mango lance 77 nouveaux points de vente aux Etats-Unis

Mango, la marque espagnole de vêtements, dispose depuis le 18 août de 77 nouveaux points de vente aux Etats-Unis, associés aux centres commerciaux « JCPenney ». Cette extension de Mango devrait aboutir à la création, dès avril 2011, de 300 points de vente aux USA, puis 600, dès automne suivant. . Cette société catalane qui a ouvert sa première boutique en 1984, dispose d'environ 1200 enseignes dans 92 pays dont 50 en Chine. Son développement actuel, qui concerne notamment le Mexique, l’Italie et l’Australie, s’est porté, ces derniers mois, sur les villes de Los Angeles, Londres, Paris et Vienne. Le siège de l’entreprise, dans lequel sont concentrées les activités de conception, de production et de design, est situé à Palau de Plegamans, au nord de Barcelone, et emploie 1800 personnes. Au total, le groupe Mango dispose de 6000 employés, dont 82 % de femmes.
Source: la-clau.net 


lundi 23 août 2010

Flambée des salaires en Chine !

Selon le quotidien China Daily, les grèves et revendications du monde du travail chinois ont porté leurs fruits. 
Sous la pression sociale, les provinces chinoises acceptent, les unes après les autres, d'augmenter d'au moins 20 % leurs salaires minima, gelés depuis novembre 2008. 
Au total, vingt-sept provinces l'ont relevé. La dernière en date est celle du Quinghai, au nord-ouest de la Chine, qui a annoncé la semaine dernière sa décision d'augmenter de 28,8 % la rémunération mensuelle minimale, à 770 yuans, soit 89 euros. 
A Pékin, le salaire minimum a été relevé en juillet de 20 %, à 960 yuans (111 euros).
Dans la province de Guangdong (sud de la Chine), il est passé à 1030 yuans (119 euros). 
La palme revient à Shanghai dont la rémunération minimale est la plus élevée en Chine, avec 1120 yuans, soit 130 euros par mois ! 

Depuis quelques mois, on assiste à d'importants mouvements sociaux en Asie, parfois violents comme au Bangladesh ou au Cambodge, qui s'accompagnent de hausses très significatives des coûts salariaux.
Ceci aura, bien entendu, d'importantes conséquences pour la compétitivité des économies des pays concernés, tout particulièrement des industries fortement utilisatrices de main d'oeuvre comme celles de l'habillement, du textile ou des chaussures et, par ricochet, un impact positif pour les producteurs méditerranéens, Tunisie, Maroc et Egypte notamment. 
Un prochain article du blog en examinera prochainement plus en détail les conséquences pour la compétitivité des exportateurs de la Méditerranée. 

vendredi 20 août 2010

Forte hausse des cours du coton !

En trois semaines, les cours du coton (NYCE) ont bondi de 15 % pour atteindre 84 cents la livre pour livraison en décembre 2010. 
Dans une note d'août 2010, l'US Department of Agriculture souligne que le marché du coton est tendu car la consommation dépasse de plus de 15 % la production, en raison notamment de la très forte demande de la Chine et de l'Inde, ce qui a pour effet de tirer les stocks vers le bas et donc les prix vers le haut. On notera que les stocks officiels de l'Intercontinental Exchange ont fondu de près de 90 % depuis le mois de mai et sont proches de leur plus-bas historique. 
De surcroît, les incertitudes de la production pakistanaise pour cause d'intempéries alimentent une spéculation déjà très active. 
En conséquence de ce déséquilibre offre/demande, le marché devrait rester orienté à la hausse.  


Algérie: nouveau tour de vis contre les investisseurs étrangers !

La loi de finances complémentaire 2010 (LFC 2010) dont le texte sera prochainement promulgué par ordonnance présidentielle apporte une couche supplémentaire de contraintes dans la législation algérienne concernant les investissements étrangers. 
  1. la LFC 2010 introduit un principe de rétroactivité de la loi de répartition du capital dite 49/51 instaurée par la LFC 2009. Désormais, toute entreprise détenue à plus de 51 % par des étrangers, y compris celles créées avant 2009, devra accueillir un ou plusieurs actionnaires algériens à hauteur de 51 % du capital, dès que sera opérée une augmentation du capital ou lors d'une modification de son actionnariat.
  2. il sera fait obligation pour les personnes morales de droit étranger de communiquer annuellement à l'administration la liste de leurs actionnaires.
     
  3. les sociétés étrangères vont être soumises à l'obligation de consulter préalablement l'administration pour "les cessions à l'étranger, totales ou partielles, des actions ou parts sociales des sociétés détenant des actions ou parts sociales dans des sociétés de droit algérien ayant bénéficié d'avantages ou de facilités lors de leur implantation". Ainsi, l'État algérien renforce son contrôle sur les cessions indirectes de participations dans des sociétés algériennes à capitaux étrangers pour user éventuellement d'un droit de préemption.

     

dimanche 15 août 2010

Cambodge: bras de fer entre le gouvernement et les syndicats du textile !

Soutenus par 50.000 salariés du textile, les syndicats de salariés réclament de porter le salaire minimum à au moins 72 dollars par mois, contre 55 dollars actuellement. Ath Thorn, le président de CCAWDU (Coalition of Cambodia Apparel of Workers' Democratic Union) et le NIFTUC (National Independent Federation Textile Union of Cambodia) déclarent être résolus à faire aboutir leurs revendications alors que de son côté, le gouvernement menace de déclarer illégales les grèves du secteur et d'appliquer des sanctions.
Le Cambodge est un important fournisseur en habillement du marché américain ( 1,887 milliard de dollars en 2009) et du marché européen (540 millions d'euros en 2009). 
Rappelons qu'un conflit similaire avait éclaté au Bangladesh et qu'après des journées d'émeute les ouvriers du textile avaient obtenu, fin juillet, que le salaire mensuel minimum soit porté de 23 dollars à 43 dollars. 
Finalement, les revendications salariales en Asie (Chine, Bangladesh, Cambodge,...) vont conduire à une augmentation significative des coûts asiatiques, ce dont ne se plaindront certainement pas les fournisseurs concurrents méditerranéens tels que la Tunisie et le Maroc !    

jeudi 12 août 2010

Férid Tounsi, nouveau Directeur Général de l'APII !

M. Férid Tounsi a été nommé Directeur Général de l'Agence de Promotion de l'Industrie et de l'Innovation de Tunisie (APII). Structure d'appui aux entreprises et aux promoteurs, l'APII a pour mission de mettre en oeuvre la politique du gouvernement tunisien relative à la promotion du secteur industrie.  
M. Tounsi a été responsable, pendant plus d'une décennie, à Bruxelles puis à Montréal, de la promotion des investissements étrangers en Tunisie.
Début 2007, il a été nommé PDG du Cepex, le Centre de Promotion des Exportations de Tunisie.
En 2008, il a été nommé, pour un mandat de trois ans, Président Délégué de l'Unité Technique d'Agadir, une structure basée à Amman (Jordanie) chargée de mettre en oeuvre, au titre des gouvernements des quatre pays signataires de l'Accord d'Agadir (Egypte, Jordanie, Maroc, Tunisie) et avec le soutien de l'Union européenne, une politique économique de compétitivité de cette zone géographique.
Dans ce cadre, M. Férid Tounsi a pris d'importantes initiatives en faveur de secteurs tels que l'automobile, la filière cuir-chaussures et l'industrie du textile-habillement.  



Exportations textile-habillement de Tunisie: retour confirmé de la croissance !

Selon les derniers chiffres statistiques publiés par le Cettex (Centre Technique des industries du Textile et de l'Habillement de Tunisie), les exportations du secteur ont bien retrouvé le chemin de la croissance et consolident, mois après mois, leur position sur les marchés internationaux.
Ainsi, en juillet 2010, elles ont atteint une valeur de 506 millions de dinars, soit 10,8 % de plus qu'en juillet 2009.
En euros, la progression est de 9,5 %.
Plus révélateur encore de la bonne santé du secteur, les exportations des sept premiers mois de 2010 affichent une avance de 5,6 % par rapport à la même période de 2009.
Cette évolution remarquable est à mettre à l'actif des entreprises elles-mêmes, mais également des pouvoirs publics - Cepex, Cettex et ministères de l'industrie et du commerce, notamment- qui ne mégotent pas leur soutien en faveur de la promotion et de la compétitivité du secteur.
On notera aussi que les exportations textile-habillement de la Tunisie sont les seules, actuellement, au sein des pays méditerranéens, à être en croissance.


mardi 3 août 2010

Maroc: exportations textile-habillement en berne !

Selon les statistiques publiées par l'Office des Changes du Maroc, les performances du secteur textile-habillement marocain à l'exportation demeurent très médiocres.
Contrairement à certaines déclarations ministérielles qui pronostiquaient une prochaine embellie, les exportations réalisées au cours du premier semestre 2010 restent sensiblement inférieures de 15,7 % à celles du premier semestre 2009.
Ce sont surtout les exportations de vêtements en tissus qui sont à la traine: -16,8 % !
Cette situation est d'autant plus préoccupante que les marchés européens sont un peu mieux orientés que l'année dernière. Le fait que le secteur textile-habillement tunisien, concurrent direct, ait au contraire retrouvé le chemin de la croissance à l'exportation sur les mêmes marchés que ceux du Maroc, suggère  à l'évidence que l'on est principalement face à un problème de compétitivité de l'industrie marocaine.



lundi 2 août 2010

Tunisie: recul de 0,7 % du PIB au 1er trimestre 2010, dont - 16,8 % en textile-habillement-cuir !

Selon l'Institut National des Statistiques de Tunisie (INS), le produit intérieur brut (PIB) en Tunisie a reculé de 0,7 % au cours du premier trimestre 2010, à 6.576,4 millions de Dinars, par rapport à sa valeur du 4ème trimestre 2009. Sur un an, le PIB augmente de 4,5 %.

Alors que le PIB de certains secteurs augmentaient sensiblement comme celui des industries mécaniques et électriques (+ 16,2 % au cours du 1er trimestre et + 23,2 % sur un an)) ou des industries chimiques ((+ 8,8 % pour le trimestre et + 20,5 % sur un an), celui des secteurs textile-habillement-cuir enregistrait une forte baisse au cours du 1er trimestre 2010      (- 16,8 %) et une légère réduction au cours des douze derniers mois: -1,5 %.  

Madagascar: suspension de l'aide européenne !

C'est par un courrier, publié au JO de l'UE n° L 169, que les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, J.M Barroso et C. Corbacho, ont informé le président Andry Rajoelina de la décision de l'Union européenne de suspendre son aide économique et financière à Madagascar. 
Les deux signataires de cette lettre soulignent "qu'à la suite du transfert par la force du pouvoir à Madagascar le 17 mars 2009, l'Union européenne a immédiatement réagi et a considéré que ce transfert constituait une violation flagrante des éléments essentiels repris à l'article 9 de l'accord de partenariat ACP-UE". Ils font également observer que les représentants de la Haute autorité de la transition de Madagascar n'ont pas présenté de propositions ni d'engagements satisfaisants lors des consultations engagées le 6 juillet 2009. En conséquence, l'Union européenne décide de clôturer ces consultations et d'arrêter diverses mesures: 


  1. l'appui budgétaire prévu dans les Programmes Indicatifs Nationaux (PIN) des 9ème et 10ème Fonds Européens de Développement (FED) est suspendu. (Nota Bene: une enveloppe de 588,2 millions d'euros était prévue pour le PIN 2008-2013 de Madagascar)
  2. la mise en oeuvre du PIN-10ème FED est suspendue
  3. les projets et programmes déjà en cours au titre du 9ème FED continueront à être exécutés à l'exception des actions de paiement impliquant directement le gouvernement et ses agences
  4. cependant, l'aide humanitaire et d'urgence n'est pas affectée 
Ces mesures sont adoptées pour une période de 12 mois. 


On se souvient que le 23 décembre 2009, pour les mêmes raisons que celles de l'U.E, le président Obama avait décidé d'exclure Madagascar du bénéfice de l'AGOA, privant ainsi les exportateurs malgaches d'accéder à droits nuls au marché américain. Ceci a porté un coup dur aux entreprises malgaches d'habillement tournées vers le marché U.S, provoquant depuis le début de l'année des fermetures d'entreprises et d'importants licenciements. 

Fort heureusement pour les entreprises malgaches d'habillement qui exportent vers les marchés européens, l'U.E n'a pas pris une mesure d'effet équivalent aussi radicale. Mais il est bien certain que les décisions prises par les autorités européennes créent un climat d'incertitude et un environnement peu favorables au développement des exportations malgaches vers l'Europe. 

  

dimanche 1 août 2010

Algérie: vers une grève générale des salariés du textile à la rentrée !

Selon le quotidien algérien El Watan, la Fédération Nationale des Travailleurs du Textile et du Cuir (FNTTC/UGTA) a décidé d'organiser une grève générale à la rentrée pour exprimer collectivement le mécontentement des salariés face aux "dérives enregistrées dans le secteur".
La date et la durée de la grève seront fixées en septembre. 
Ce mouvement qui prendra la forme de débrayages à Texmaco, C&H confection, Wood Manufacture et Leather Industry ainsi que de rassemblements à Alger, aura pour but de dénoncer la mauvaise gestion au niveau de ces groupes et à celui de la SGP* du secteur. (*Société de Gestion des Participations qui gère un portefeuille d'entreprises, pour le compte de l'Etat). 
Les responsables syndicaux de la FNTTC ont également l'intention d'adresser une lettre ouverte au président de la République pour dénoncer cette situation et le silence des autorités du pays sur la détérioration du secteur textile, habillement et cuir. Ils fustigent par exemple les problèmes des 24 filiales du groupe Texmaco: instabilité et incompétence managériales, blocages administratifs, graves problèmes d'approvisionnement en matières premières, non-application de la nouvelle grille de salaires, etc.
Selon un responsable syndical, " le secteur textile se vide, d'année en année, de ses cadres compétents, techniciens et ingénieurs, et il est plus que temps de réagir ".

 

Violentes manifestations des ouvriers du textile au Bangladesh !

De violentes manifestations d'ouvriers du textile ont éclaté le 30 juillet à Dacca dans la capitale du Bangladesh après l'annonce de hausses salariales jugées décevantes. Au moins 5.000 manifestants ont saccagé un quartier commerçant situé dans le centre de Dacca, brisant des vitrines, pillant des magasins et y mettant le feu.
Des centaines de policiers anti-émeute ont été déployés pour contenir les manifestants, faisant usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Selon la police, des milliers d'ouvriers ont aussi bloqué l'artère principale de Dacca, arraché des rideaux de fer protégeant des usines et vandalisé des voitures. Dans un district voisin, environ 3.000 ouvriers ont attaqué la police, jeté des pierres sur les usines et bloqué l'accès à un pont autoroutier.
Le mois dernier, des centaines de milliers d'employés avaient fermé une usine clé de l'exportation textile qui fabrique notamment des vêtements pour des chaînes occidentales comme Wal-Mart, H&M ou encore Marks & Spencer.
Le 27 juillet, un comité d'urgence sur les salaires constitué de fonctionnaires du gouvernement, d'industriels et de syndicalistes avait pourtant annoncé que le minimum salarial mensuel allait passer de 1.662 taka (23 dollars) à 3.000 taka (43 dollars) à partir du 1er novembre 2010.
Mais si certains syndicats d'ouvriers ont accepté cette hausse, d'autres l'ont rejetée, la jugeant loin des 5.000 taka initialement demandés. Selon des syndicalistes, les ouvriers pourraient appeler à une grève nationale jusqu'à ce que le gouvernement accède à leur demande.
L'industrie textile au Bangladesh emploie 3,5 millions de personnes et est le 4ème fournisseur de l’Union européenne (5,4 milliards d’euros en 2009), derrière la Chine, la Turquie et l’Inde.