lundi 22 septembre 2008

Mille tonnes de coton bio-équitable pour l'industrie textile de Bretagne

Dans le cadre d'un programme de co-développement, mille tonnes de coton bio-équitable vont être exporté d'Afrique vers des entreprises bretonnes de textile-habillement.

D'un montant de 743 000 €, ce programme conclu pour trois ans entre la région Bretagne (525 000 €) et l'Union économique et monétaire d'Afrique de l'ouest (UEMOA : 218 000 €) doit permettre de porter ces exportations à 3 000 tonnes en 2010, en provenance du Mali et du Burkina-Faso. Plusieurs entreprises textiles bretonnes - Armor Lux (Quimper), Ekyog (Rennes), Dolmen (Guingamp), TDV à Laval et Fileuse d'Arvor (Quimper) - désireuses de sécuriser leur approvisionnement en coton bio-équitable, sont partie prenante de cette filière.

Actuellement, les industriels anglais et suisses achètent par avance l'essentiel des récoltes de coton bio. Selon Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne, "Un des rôles de la Région est de prouver qu'on doit pouvoir marier éthique et économie par la recherche d'intérêts réciproques." Ainsi, la Région va financer, pendant trois ans, la reconversion à la culture bio de près de 5 000 producteurs maliens et burkinabés, répartis dans une trentaine de villages. Deux zones géographiques sont concernées pour le moment: au Mali, la zone dite OHVN (Office la Haute Vallée du Niger, 20 villages) et au Burkina, la région de Fada N'Gourma (est, 10 villages).
Les pratiques de ce projet, suivi au plan technique par Helvétas, une ONG suisse, seront celles du commerce équitable, "tant du point de vue des conditions de travail que des revenus" souligne le conseil régional de Bretagne.

Mille tonnes de coton graine récoltés donneront 500 tonnes de coton fibre utilisable par l'industrie textile. L'égrenage sera effectué au Mali. Pour la filature, un partenariat sera établi avec Caulliez, à Fez (Maroc), ainsi qu'avec l'entreprise française TDV de Laval, entreprise qui intègre filature, tissage et teinture. Les 500 premières tonnes de fibres de coton labellisées "équitable et biologique" seront réservées, en priorité, pour les entreprises associées au projet.

En 2009, les personnels techniques des lycées bretons disposeront de vêtements de travail en coton africain signés Armor-Lux.

Salariés italiens du textile: aide du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation

La Commission européenne a approuvé, le 18 septembre, quatre demandes de contribution du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) présentées par l'Italie.
La Commission va maintenant faire une proposition au Parlement européen et au Conseil pour mobiliser les ressources budgétaires. L'intervention du FEM aidera quelque 6 000 travailleurs du secteur textile à retrouver un emploi. Les demandes, d'une valeur totale de 35 158 075 euros, concernent des travailleurs de petites entreprises, essentiellement, qui ont fait l'objet de licenciements en masse dans quatre régions d'Italie: la Sardaigne, le Piémont, la Lombardie et la Toscane.

«Ces demandes prouvent que les travailleurs des PME, comme ceux des grandes entreprises, bénéficient de l'aide du Fonds», a déclaré le commissaire européen à l'emploi, Vladimír Špidla. «La mondialisation des échanges et de la production est source de croissance et d'emploi pour la plupart d'entre nous, mais certains peuvent aussi en ressentir les effets négatifs. Ces travailleurs relèvent de la seconde catégorie et je suis ravi que les demandes introduites par l'Italie aient pu être transmises au Parlement et au Conseil.»

En vue de leur approbation par la Commission, les quatre demandes ont été regroupées car elles concernent toutes l'industrie textile. Elles portent sur 1 044 licenciements dans cinq entreprises textiles de Sardaigne, 1 537 suppressions d'emploi dans 202 entreprises du Piémont, 1 816 suppressions d'emploi dans 190 entreprises de Lombardie et 1 588 suppressions d'emploi dans 461 entreprises de Toscane.

La Commission européenne souligne que "les licenciements sont dus aux bouleversements observés dans la production textile mondiale. L'industrie du textile et de l'habillement subit une vaste restructuration depuis les années quatre-vingt-dix. En l'occurrence, les licenciements sont la conséquence de la tendance générale à la délocalisation vers des pays tiers moins coûteux d'entreprises manufacturières de vêtements et d'accessoires sises dans l'Union européenne."

Pour les mêmes raisons, début août, à la demande de la Lituanie, la Commission européenne avait déjà approuvé l’octroi d’une aide de 298.994 euros pour 600 salariés les plus touchés, parmi les 1 089 personnes licenciées par Alytaus Tekstile à Alytus, dans le sud de la Lituanie.

mercredi 17 septembre 2008

Forte progression des achats d'habillement sur Internet en France

Selon une étude publiée par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), on compte 21 millions de cyber-acheteurs en France. Leur ventes sur Internet ont bondi de 30 % durant le premier semestre 2008 et devraient franchir le cap des 20 milliards de chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année.
Ces bonnes performances s'expliquent par l'arrivée de plus de 2 millions de cyber-acheteurs supplémentaires au cours des douze derniers mois et par une augmentation de 48 % du nombre de sites marchands actifs: 43.000 à fin juin 2008 contre 29.000 à fin juin 2007.

Les ventes de vêtements en ligne représentaient 4,5 % des dépenses d'habillement des Français à fin juin 2008, contre 3,8 % à fin juin 2007, en progression de 31 %. Elles dépassent maintenant le milliard d'euros.

La lingerie est le premier poste de dépenses sur Internet, devant la layette et les vêtements pour enfants, ainsi que les petites pièces pour hommes et femmes et les vêtements de sport.
Les articles à prix discountés représentent la moitié du chiffre d'affaires réalisé sur Internet contre 30 % pour l'ensemble du marché d'habillement.

Les cyber-acheteuses de vêtements sur le Net sont majoritairement des femmes de 25-44 ans alors que chez les hommes, c'est la tranche d'âge 15-24 qui domine.
Plus de la moitié du chiffre d'affaires d'habillement sur le Net est réalisée par les spécialistes des catalogues.

mardi 16 septembre 2008

Origine préférentielle textile et habillement pour les pays ACP à l'exportation vers l'U.E

Informés des difficultés actuelles pour la conclusion d'Accords de Partenariat Economique (APE) entre les pays d'Afrique, Caraïbes, Pacifique / ACP et l'Union Européenne, des lecteurs du blog ont demandé des informations sur la règlementation applicable.

Voici un point rapide de la situation.

  • Le traitement tarifaire préférentiel accordé aux pays ACP dans le cadre de l'Accord de Cotonou a pris fin au 31 décembre 2007;
  • Les négociations menées par la Commission européenne depuis plus de deux ans auraient dû conduire à des Accords de Partenariat Economique (APE) qui devaient succéder au 1er janvier 2008 à l'Accord de Cotonou. Ces négociations avaient été engagées avec le groupe des pays ACP, subdivisé en six régions: Les Caraïbes, l'Afrique centrale, l'Afrique orientale et australe, les Etats insulaires du Pacifique, la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC) et l'Afrique occidentale. Ces négociations n'ont toujours pas abouti.
  • Le 20 décembre 2007, le Conseil européen a adopté un règlement transitoire (Règlement d'Accès au Marché-RAM) afin de permettre aux pays ACP qui avaient, à cette date, paraphé un accord compatible avec l'OMC, de bénéficier de règles d'origine "Cotonou" améliorées à compter du 1er janvier 2008.
  • A cette date, 35 pays avaient paraphé un tel accord, parmi lesquels figurent des pays à vocation textile comme par exemple: Botswana, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Kenya, Lesotho et surtout Madagascar et Maurice.
  • Pour ces pays uniquement, le RAM accorde depuis le 1er janvier 2008 un accès au marché communautaire en franchise de droits de douane et sans aucune limitation quantitative.
    Ils bénéficient de règles d'origine améliorées. Pour les autres pays qui étaient couverts par l'accord de Cotonou, le SPG est applicable (y compris "tout sauf les armes" pour les PMA/Pays les Moins Avancés)
  • Les règles d'origine améliorées prévues par le RAM et qui permettent d'obtenir un EUR1 sont fondées sur un principe de simple transformation (alors que les pays méditerranéens doivent respecter une règle contraignante de double transformation).
    A titre d'exemple, les vêtements chaîne et trame (chapitre 62) fabriqués dans ces 35 pays bénéficient d'un EUR1 quelle que soit l'origine du tissu utilisé. Il en est de même pour les vêtements de bonneterie (chapitre 61) obtenus par assemblage de pièces de bonneterie, quelle que soit l'origine de ces pièces de bonneterie ou pour les chaussures fabriquées à partir de matières de toutes origines.

Des informations plus précises, y compris sur le Règlement d'accès au marché (RAM) et sur les instructions spécifiques de la Direction générale Fiscalité et Union douanière (Taxud) concernant l'origine préférentielle, sont disponibles pour les entreprises qui le souhaitent.

lundi 15 septembre 2008

Coopération textile entre le Maroc et la Tunisie

Suite à la 6ème réunion du Comité technique mixte maroco-tunisien en juillet, une rencontre à Rabat le 12 septembre 2008 entre M. Afif Chelbi, ministre de l'industrie, de l'Energie et des PME de Tunisie et M. Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur du Maroc, a permis de réaffirmer la volonté des deux pays de renforcer leurs échanges commerciaux.

A cette occasion, les deux parties ont mis l'accent sur l'importance de l'Accord d'Agadir qui constitue un cadre adéquat pour la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays, notant que cet accord était de nature à ouvrir la voie à des actions communes, dans une perspective de complémentarité entre le Maroc et la Tunisie.

Les deux ministres ont souligné, à cet égard, l'importance que revêt l'ouverture d'une ligne maritime directe entre le Maroc et la Tunisie en vue d'intensifier les échanges bilatéraux.

Trois protocoles d'accord sur le partenariat ont été signés entre les centres techniques des industries mécaniques et électriques, des industries agro-alimentaires et des industries textiles.

Dans le domaine textile, une convention cadre de partenariat a été conclue entre le Centre Technique du Textile de Tunisie Cettex) et le Centre Technique du textile et de l'Habillement du Maroc (CTTH).
Cette convention a pour objet d'assurer une coopération dans sept domaines:
- Diagnostic et assistance technique
- Assistance en CAO/DAO
- Collaboration en matière d'analyse et d'essais laboratoires
- R&D
- Formation
- Documentation et veille technologique
- Manifestations

Le suivi et l'application de cette convention seront assurés par un Comité de Pilotage animé par le directeur général du Cettex, M. Néjib Karafi, et son homologue marocain du CTTH.

Sérieux ralentissement des exportations et des investissements textile-habillement en Chine

Selon l'administration générale chinoise des douanes, les exportations d'habillement de la Chine continuent de croitre mais selon un rythme très ralenti.

Entre janvier et août 2008, la Chine a vendu à l'exportation des produits textiles et de l'habillement pour une valeur de 118,94 milliards de dollars, soit une hausse de 9,15 % par rapport à la même période de l'année dernière.
Alors que les exportattions de produits textiles ont atteint 43,915 milliards de dollars, en hausse de 22,4 %, celles de vêtements n'ont progressé que de 2,6 %, pour atteindre 75,025 milliards de dollars à fin août 2008.
Le ralentissement du taux de croissance est respectivement de 9 % pour le textile et de 19,7 % pour l'habillement, par rapport aux taux des huit mois de 2007.

Les analystes de Lianhe Securities attribuent ces "médiocres" performances au ralentissement économique dans la zone euro et aux Etats-unis, ainsi qu'à l'appréciation du Yuan par rapport à l'euro.

Par ailleurs, selon le Conseil National du Textile et de l'Habillement chinois, les investissements dans le secteur textile-habillement en Chine croissent eux aussi à un rythme ralenti. Au cours des 7 premiers mois de 2008, ils ont atteint 22,4 milliards de dollars en capital fixe, soit une hausse de "seulement" 13,1 %. Sur l'ensemble de l'année 2007, les investissements avaient augmenté de 14,75 %.
Au cours des 7 premiers mois, il y a eu 3.796 nouveaux projets d'investissements en textile-habillement, soit 10,5 % de moins que sur la même période de 2007.

Ce ralentissement des investissements en 2008 est attribué à la décélération des exportations chinoises, aux perspectives économiques peu optimistes pour les prochains mois et l'année 2009 sur les marchés occidentaux ainsi qu' à la faible rentabilité relative du secteur industriel textile-habillement par rapport à d'autres activités économiques.
90 % des profits seraient partagés entre les distributeurs, les grossistes, les détaillants et les propriétaires de marques contre 10 % pour les producteurs.

Malgré tout, l'industrie textile-habillement chinoise continue de gagner des parts du marché mondial, au détriment des producteurs méditerranéens, européens, américains et ...asiatiques, à l'exception de quelques rares pays comme le VietNam.

mercredi 10 septembre 2008

La logistique dans le textile-habillement au Maroc: goulots d'étranglement et coûts élevés

Selon une enquête publiée en juillet 2008 par la Direction des Etudes et des Prévisions Financières du Ministère marocain de l'Economie et des Finances, des goulots d'étranglement et des coûts élevés pénalisent la gestion de la chaîne d'approvisionnement-export des produits à cycles courts textile-habillement au Maroc. Il s'agit principalement de:

  • la faible réactivité durant la phase pré-commerciale à cause de coûts et délais inattendus de dédouanement ou de transport;

  • le problème de financement quand le délai de paiement est excessivement long (près de 150 jours en moyenne) en raison de la structure de l'amont de la chaîne, des délais pour l'approvisionnement en Asie et des exigences de réactivité des donneurs d'ordres;

  • le problème du respect des incoterms (international commercial terms) pour les centrales d'achat européennes;

  • la rigidité de la procédure d'accès à la "caution morale" (engagement sans caution bancaire) octroyée par l'administration des douanes;

  • le délai moyen de transport, de Casablanca au Nord de l'Europe (de 3 à 7 jours) qui demeure supérieur à celui des pays concurrents d'Europe de l'Est;

  • les coûts logistiques qui, selon la Banque Mondiale, restent élevés pour l'exportateur marocain puisqu'ils atteignent en moyenne près de 8,5 % de la valeur des exportations (5 % de coûts d'importation des matières et 3,5 % de coûts logistiques d'exportation).

mardi 9 septembre 2008

Coûts salariaux textile-habillement élevés en Turquie

Au 1er juillet 2008, le taux du SMIC turc a été fixé à 638,70 livres, soit 369,23 euros, pour une durée hebdomadaire légale du travail de 45 heures.
Le SMIC est applicable aux salariés de plus de 16 ans.
Les charges sont les suivantes:

source: Mission économique Française à Istanbul
1 euro = 1,74 YTL

A titre de comparaison, le SMIC horaire est, au 1er juillet 2008, de:

  • 0,68 euro en Tunisie
  • 0,88 euro au Maroc
  • 1,38 euro en Turquie
  • 8,71 euro en France

Exprimé en euro, le salaire horaire minimum turc est donc deux fois plus élevé qu'en Tunisie et 57 % supérieur au taux horaire du Maroc.
Néanmoins, grâce à une excellente productivité, à une très bonne compétitivité globale prix/services, à l'existence d'une puissante industrie nationale textile amont et à une stratégie constante de valorisation de son offre, la filière turque demeure le second fournisseur de l'Union européenne après la Chine, tant en textile qu'en habillement.

Pessimisme pour l'économie européenne

Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques, , a prévenu que les nouvelles prévisions de croissance pour l'Union Européenne qu'il va publier le 10 septembre ne sont pas bonnes et confirmeront la tendance observée d'un net ralentissement de l'activité. L'activité en "zone euro s'est contractée de 0,2% au deuxième trimestre et, au vu des dernières prévisions publiées par l'OCDE et la BCE, les perspectives pour le deuxième semestre 2008 et le début de 2009 ne sont pas très bonnes", a-t-il déclaré dans un discours prononcé à Francfort, confirmant que les prévisions actualisées de la Commission seraient voisines de celles de ces deux institutions.

L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) vient de revoir nettement en baisse son pronostic de croissance cette année en zone euro, de 1,7% à 1,3%. La Banque centrale européenne (BCE), pour sa part, l'a ramené de 1,8% à 1,4%, avant 1,2% escompté seulement en 2009.

Joaquin Almunia n'a pas donné de chiffre. Mais le président de l'Eurogroupe, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a récemment estimé que le pronostic de la Commission devrait être compris entre 1% et 1,3% pour cette année, contre 1,8% attendu encore dans les dernières prévisions publiées en avril: "un net ralentissement, même s'il n'y a pas de récession en zone euro", avait-il dit.

Dans ces conditions de "vaches maigres", sachant que les consommateurs européens sacrifient en priorité leur budget vestimentaire, il est à craindre que les industriels des filières textile et cuir traversent une période particulièrement difficile, au moins jusqu'à l'automne 2009.

vendredi 5 septembre 2008

Algérie: encadrement des investissements étrangers

En adopant le 23 juillet 2008 une loi de finances complémentaire pour 2008, le gouvernement algérien donne un tour de vis aux conditions d'implantation et d'activité des investissements directs étrangers.

Cette loi de finances exige désormais des sociétés ayant bénéficié d'avantages fiscaux, de réinvestir en Algérie, dans un délai de 4 ans à compter de la date d'extinction de cet avantage fiscal, le montant des bénéfices exonérés. Cette mesure a été prise au vu du dernier bilan de la Banque d'Algérie qui expose que les transferts à l'étranger des bénéfices des entreprises installées en Algérie ont atteint 17 milliards de dollars en 2007 et que les réinvestissements sont très inférieurs aux avantages économiques et fiscaux empochés alors que les importations montent en flèche.

Par ailleurs, les autorités algériennes ont décidé de ne plus vendre de terrains industriels publics aux investisseurs mais de leur accorder seulement des concessions à durées variables et renouvelables selon la consistance de leurs projets. Cette décision annule une loi précédente prévoyant que les concessions accordées par l'Etat pouvaient être rachetées par les investisseurs au bout de deux ans d'activité; ce qui conduisaient parfois ces investisseurs algériens et étrangers à vendre avec de substantielles plus-values les terrains acquis, compte tenu de la flambée du foncier, et à détourner ainsi ces terrains de leur objet industriel initial.
Selon le gouvernement, le but de la nouvelle législation "est de mettre un terme au détournement du foncier acquis pour l'investissement et qui se trouve détourné à des fins purement spéculatives", alors que l'accès difficile aux terrains industriels est l'un des principaux freins à l'investissement en Algérie.

Pour autant, selon les autorités du pays, l'Algérie continuera à accorder aux investisseurs étrangers les mêmes garanties qu'ils reçoivent dans les pays voisins, au Maroc et en Tunisie.
Car, pour le gouvernement, le nouveau modèle d'industrialisation découlant de la mondialisation impose notamment l'ouverture à l'investissement international, les investissements directs étrangers et le soutien au secteur privé dans le cadre de l'économie de marché.
Aux yeux des autorités algériennes, il s'agit là d'une condition essentielle pour la résorption de l'important chômage, notamment des jeunes, et tout particulièrement des jeunes diplômés.

On notera aussi que le taux de l'impôt sur les sociétés (IBS) est allégé, passant de 25 % à 19 % pour les producteurs de biens, les travaux publics et le tourisme.

jeudi 4 septembre 2008

Recul des importations européennes d'habillement au cours du premier semestre 2008

Selon Eurostat, les importations européennes d'habillement ont reculé de 1,3 % au cours du premier semestre 2008 à 27,5 milliards d'euros, par rapport au premier semestre 2007.


Cette évolution qui traduit l'atonie du marché européen d'habillement, premier poste budgétaire sacrifié par les consommateurs dans cette période de crise économique, frappe diversement les fournisseurs.


Source: Eurostat



Globalement, l'Asie progresse très faiblement: + 0,8 % mais les exportateurs asiatiques ne sont pas tous logés à la même enseigne: la Chine (+ 3,4 %), le Sri Lanka (+ 6,5 %) et surtout le Vietnam (+ 8,3 %) sont en progrès alors que d'importants fournisseurs reculent, comme l'Indonésie (- 4,7 %), la Thaïlande ( -4,6 %), Hong Kong (-13,8 %) ou la Malaisie ( -14,0 %). L'Inde (- 0,6 %) et le Bangladesh (+ 0,4 %) stagnent.

Côté méditerranéen, la situation n'est pas non plus brillante sauf pour l'Egypte qui poursuit une croissance amorcée en 2006: + 20,3 % au premier semestre 2008.
Parmi les trois premiers fournisseurs méditerranéens, c'est le Maroc qui résiste le mieux (-1,3 %) alors que la Tunisie (- 4,3 %) et la Turquie (- 9,3 %) faiblissent significativement.
Ensemble, ces quatre principaux fournisseurs méditerranéens sont en baisse de 6 % et voient leur part dans les importations totales européennes d'habillement s'établir à 27 %.

mercredi 3 septembre 2008

Développement du site web textile-habillement de la Commission européenne

Saluons l'heureuse initiative de l'Unité Textile, Mode et Industries du bois de la Direction Générale Entreprise et Industrie de la Commission européenne qui vient de compléter son site web en intégrant un volet concernant le "Financement européen et les Sources d'Information pour le secteur textile et habillement de la région méditerranéenne".

Ce nouveau volet fournit de très utiles informations concernant les programmes de financement pour:
- la Recherche et l'Innovation: 7ème Programme-cadre de la recherche, ETP-TCL, Medibtikar, Textranet, IRC, Netfintex,...
- la promotion des investissements: Anima, Invest-in-Med, Femip,...
- d'autres instruments techniques et financiers: CIP, EEN, IEVP, Taiex,...

....ainsi que l'accès à de nombreux rapports et études concernant les pays méditerranéens.

Le site de l'Unité Textile est disponible sur: http://ec.europa.eu/enterprise/textile/euromed.htm

Ce site, entièrement dédié au textile-habillement comprend d'autres volets sur:
- l'industrie textile-habillement de l'espace euro-med
- le Dialogue euro-méditerranéen dans l'industrie textile-habillement
- la Coopération euro-méditerranéenne

On y trouve également des statistiques, des comptes-rendus de conférences, des textes de directives européennes concernant la filière textile, etc.

mardi 2 septembre 2008

L'Accord d'Agadir: des perspectives très prometteuses pour le textile-habillement

Réunis le 28 août au Caire, les ministres du commerce extérieur d'Egypte, de Jordanie, du Maroc et de Tunisie ont examiné les voies et moyens permettant d'accélérer le développement des échanges et des investiments dans le cadre de l'Accord d'Agadir.

Rappelons que la zone de libre-échange, créée par cet accord entre les quatre pays, a été effectivement mise en oeuvre le 27 mars 2007; elle repose notamment sur la possibilité pour les entreprises d'utiliser un mécanisme de cumul d'origine qui permet non seulement des échanges à droits nuls dans la zone mais également vers l'Union européenne.

La réunion du Caire a d'abord permis aux quatre pays de se mettre d'accord pour exporter à droits nuls vers l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie les "Logan" produites au Maroc.

Concernant le textile-habillement, les ministres ont décidé d'organiser au printemps prochain une réunion sectorielle de rencontres entre les hommes d'affaires des pays membres de l'accord pour les informer de l'étude réalisée sur les opportunités de cumul d'origine et de business dans la zone "Agadir". L'étude menée pour le compte de l'Unité Technique d'Agadir (http://www.agadiragreement.org/ ) montre en effet qu'il existe de d'importantes potentialités d'investissement, de partenariat et d'exportation entre ces quatre pays dont l'industrie textile-habillement occupe 1,5 million de salariés.

Le ministre égyptien du commerce et de l'industrie, M.Rachid Mohamed Rachid, le ministre tunisien du commerce et de l'artisanat, M. Reda Touiti, le ministre du commerce extérieur marocain, M. Abdellatif Maazouz et le représentant du ministre jordanien du commerce et de l'artisanat, M. Mountasser Al Okla ont examiné diverses mesures susceptibles de booster les échanges dans la zone et vers l'Europe et ont convenu d'adresser une demande à l'Union européenne en vue d'une augmentation de l'aide accordée à l'Unité Technique de l'Accord d'Agadir pour développer les plans sectoriels d'action (automobile, textile,...) et mener d'autres études.

lundi 1 septembre 2008

Hausse fractionnée du SMIG dans le textile au Maroc

A l'issue d'un dialogue social, le gouvernement du Maroc a décidé de majorer le SMIG en deux étapes: + 5 % en juillet 2008 et + 5 % en juillet 2009.

Gros employeur de main-d'oeuvre, les textiliens ont argué qu'ils ne pouvaient pas supporter des hausses importantes du SMIG en peu de temps.
Ils ont donc obtenu que les hausses soient étalées ainsi:

1. + 2,5 % en juillet 2008: le SMIG passe ainsi de 9,66 Dirhams à 9,90 Dirhams (DH)

2. + 2,4 % en juillet 2009, soit un SMIG à 10,14 DH

3. +2,5 en juillet 2010, soit un SMIG à 10,39 DH

4. +2,4 % en juillet 2011, soit un SMIG à 10,64 DH

Le SMIG horaire en vigueur au 1er juillet dans le textile-habillement, de 9,90 Dirhams, correspond à 88 centimes d'euros.

A titre de comparaison, notons que le SMIG horaire en Tunisie, base 48 heures, est de 1,211 Dinars, soit 68 centimes d'euros.