lundi 26 septembre 2011

Tunisie: création du Tunisian Textile Intelligence Group



Création du TUNISIAN TEXTILE INTELLIGENCE GROUP, un club de chefs d’entreprises pour développer les échanges et le partenariat textile-habillement euro-tunisien !

Réunis le 20 septembre 2011 dans le cadre du salon Première Vision*, les membres du Tunisian Textile Intelligence Group ont décidé de doter leur structure d’une personnalité juridique sous la forme d’une association à but non lucratif.
Ils ont formé leur Conseil d’Administration, composé d’industriels, d'experts et de distributeurs tunisiens et français, et ont élu les membres du Bureau de l’Association :
-  Président : Jean-François Limantour, président du Cercle euro-méditerranéen des Dirigeants Textile-Habillement (Cedith) et dirigeant de Texaas Consulting
- Vice-président : Habib Miled, PDG de VTL
- Vice-président : Roger Zacaropoulos, PDG d’Edi-Stage

A cette occasion, le Tunisian Textile Intelligence Group a adopté une feuille de route visant à :

- renforcer les échanges et les investissements textiles et habillement entre la Tunisie et l’Union Européenne, dont notamment la France. A cet effet, des opérations de promotion seront prochainement organisées (voyage de décideurs  européens en Tunisie, opération de promotion du textile français en Tunisie, rencontre partenariale tuniso-française à Paris et à Lille, tables-rondes chez de grands distributeurs français,…).

-  accélérer l’intégration des nouvelles technologies de création, d’information et de communication dans le secteur

- Consolider la compétitivité hors prix du secteur textile-habillement tunisien au moyen de diverses initiatives, en particulier dans le domaine de la formation en création, marketing et management

- Développer un dispositif de veille économique et stratégique performant

- Favoriser l’émergence d’un environnement règlementaire, financier et douanier permettant aux acteurs professionnels euro-méditerranéens textile-habillement de relever avec succès le défi de la mondialisation des marchés. 


* Première Vision est le premier salon mondial textile
* Contact : J.F Limantour    limantour@noos.fr    limantour@cedith.com

Tunisie: Le chômage des jeunes menace la "révolution du Jasmin"

Chronique publiée dans "Les Echos"



01/09/2011 | Jean Francois Limantour | Afrique | 
Le chômage des jeunes menace la "révolution du Jasmin"
Première économie du continent africain en 2010 devant l’Afrique du Sud, la Tunisie semble s’enfoncer dans la voie de la régression, voire de la pauvreté. Sept mois après la chute de Ben Ali, le chômage culmine à 19 %, touchant 700.000 personnes.
ÉCRIT PAR
Jean Francois Limantour
Chaque mois, la Tunisie perd en moyenne 30.000 emplois ! Et, de source officielle, 25 % de la population vit aujourd’hui avec moins de 2 dollars par jour contre 4 % avant la révolution du Jasmin.
Les tensions révolutionnaires, parfois violentes, ont largement contribué à créer cette situation socio-économique fragile et préoccupante ; elles ont plombé l’activité touristique – un secteur clé avec ses 400.000 emplois directs et indirects -  et miné la confiance des investisseurs internationaux envers un pays jusqu’alors réputé pour sa stabilité politique et sociale, au sein d’un bassin méditerranéen particulièrement instable.
Au-delà de leurs légitimes aspirations pour plus de justice et de liberté, les Tunisiens veulent avant tout « mieux vivre » et du travail pour tous, dans une société enfin purgée de ses dérives anti-démocratiques ! Pourtant, il est douteux que le renversement du régime Ben Ali apporte, par lui-même,  une réponse concrète aux problèmes économiques structurels dont souffre la Tunisie, au premier rang desquels celui, explosif, du chômage des jeunes diplômés. Sur les 346.000 diplômés de l’enseignement supérieur que compte la Tunisie, 170.000 sont actuellement sans emploi et des dizaines de milliers d’autres en sont réduits à accepter des petits boulots ou des emplois subalternes. En d’autres termes, le remarquable système éducatif tunisien tourne en partie à vide.
Pourquoi ? Parce qu’en dépit des efforts louables de diversification consentis au cours de ces dernières années, l’économie tunisienne repose encore essentiellement sur des investissements directs européens de sous-traitance industrielle, à faible valeur ajoutée ; certes, ces activités fournissent du travail par milliers aux ouvriers et au petit encadrement ;  mais elles présentent le double inconvénient d’exposer dangereusement la Tunisie à la concurrence asiatique et de fournir peu d’emplois qualifiés aux ingénieurs, techniciens supérieurs et autres diplômés de l’Université et des écoles de commerce.
Principal partenaire de la Tunisie, la France peut, de concert avec l’Union européenne, contribuer à la nécessaire réorientation de l’économie tunisienne vers des activités industrielles et commerciales à forte valeur ajoutée ainsi qu’à l’emploi des jeunes diplômés. Parmi les diverses idées, réfléchissons notamment à celle d’un fonds spécial IDE pour attirer en Tunisie des investissements porteurs d’avenir, à forte valeur ajoutée et d’un autre fonds pour constituer des consortiums euro-tunisiens de dimensions internationales.
Autre suggestion, celle de valoriser le cursus des jeunes diplômés tunisiens et donc leur attractivité  sur le marché de l’emploi en favorisant leur professionnalisation, ceci en facilitant leurs possibilités d’accueil, en Europe, en stages en milieux industriels et commerciaux.
Dans la compétition internationale, la Tunisie dispose d’importants atouts dont des coûts de facteurs attractifs, mais surtout d’un formidable potentiel humain, un potentiel d’intelligence, de compétence, de dynamisme et de savoir-faire. Au moment où toutes les ressources du pays doivent être mobilisées pour relever le défi de la mondialisation, la sous-utilisation de ce capital serait très lourde de conséquences pour les acquis de la révolution du Jasmin.
Car, ne nous y trompons pas, l’enjeu véritable c’est la démocratie contre la montée de l’obscurantisme.

jeudi 15 septembre 2011

Les prix de l'habillement restent très sages !

Contrairement à l'affirmation de certains "experts", on ne constate aucune flambée des prix dans l'habillement en France; bien au contraire !
Ainsi selon l'INSEE, seule source fiable en la matière, les prix des vêtements et chaussures sont même en baisse de 1,5 % sur un an, à fin août 2011, en dépit de l'augmentation des cours mondiaux du coton et des fibres synthétiques.  
Concernant plus précisément les vêtements, les prix ont même baissé de 5,9 % au cours des trois derniers mois et de 2,5 % sur un an !


En août, les prix de l'habillement-chaussures ont augmenté de 9,7 %. Mais cette hausse est purement conjoncturelle car liée à la fin des soldes. 

Dans le contexte actuel de chômage élevé et de grave crise économique, financière et boursière,  la consommation vestimentaire va rester atone au cours des prochains mois, ce qui va tirer les prix vers le bas.