mardi 16 novembre 2010

Union pour la Méditerranée ( UpM ) : du plomb dans l'aile !

Initialement prévu le 7 juin dernier puis remis au 21 novembre à Barcelone, le sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) vient cette fois d'être reporté "sine die". 
Sans budget de fonctionnement et déchiré entre des intérêts politiques et économiques contradictoires, l'UpM se retrouve ainsi dans une situation de blocage total et risque finalement d'être un magistral flop.
 
Lancé en grande pompe lors du premier sommet en 2008 à Paris, ce projet du Président Sarkozy avait pourtant tout pour séduire puisqu'il s'agissait ni plus ni moins que de resserrer les liens économiques, politiques et culturels entre les deux rives de la Méditerranée, au moyen de grands travaux, pour faire de la Méditerranée une zone de prospérité et de paix.
L'impasse dans les négociations entre Israël et les Palestiniens, sur fond de relance des opérations israéliennes de colonisation en Cisjordanie, est la première cause de ce nouveau blocage et de l'enlisement, peut être définitif, de l'UpM. 

Mais ce serait avoir une vision réductrice que d'expliquer le probable échec de l'UpM uniquement par les conflits et antagonismes intra-méditerranéens.
Les pays européens portent eux aussi une lourde part de responsabilité, notamment ceux du Nord de l'Europe qui n'ont jamais manifesté beaucoup d'enthousiasme à l'égard de ce projet et qui y ont adhéré comme " l’âne qui recule" ! 

Enfin, les patrons de PME méditerranéens et les populations du Sud n'ont toujours pas compris en quoi l'UpM pouvait répondre concrètement au développement de leurs affaires, à leurs préoccupations et à leurs problèmes: libre circulation des individus et des capitaux dans la zone euromed, union économique pour faire face à la concurrence asiatique, véritable zone douanière préférentielle, création d'emplois, transfert effectif vers le Sud d'activités à forte valeur ajoutée, forte coopération dans le domaine des nouvelles technologies,....  
Autant de domaines où, faute d'explications et surement de vision, on se retrouve dans une situation hyper politisée et bloquée.

Pathétique, non ?
  

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