De violentes manifestations d'ouvriers du textile ont éclaté le 30 juillet à Dacca dans la capitale du Bangladesh après l'annonce de hausses salariales jugées décevantes. Au moins 5.000 manifestants ont saccagé un quartier commerçant situé dans le centre de Dacca, brisant des vitrines, pillant des magasins et y mettant le feu.
Des centaines de policiers anti-émeute ont été déployés pour contenir les manifestants, faisant usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Selon la police, des milliers d'ouvriers ont aussi bloqué l'artère principale de Dacca, arraché des rideaux de fer protégeant des usines et vandalisé des voitures. Dans un district voisin, environ 3.000 ouvriers ont attaqué la police, jeté des pierres sur les usines et bloqué l'accès à un pont autoroutier.
Le mois dernier, des centaines de milliers d'employés avaient fermé une usine clé de l'exportation textile qui fabrique notamment des vêtements pour des chaînes occidentales comme Wal-Mart, H&M ou encore Marks & Spencer.
Le 27 juillet, un comité d'urgence sur les salaires constitué de fonctionnaires du gouvernement, d'industriels et de syndicalistes avait pourtant annoncé que le minimum salarial mensuel allait passer de 1.662 taka (23 dollars) à 3.000 taka (43 dollars) à partir du 1er novembre 2010.
Mais si certains syndicats d'ouvriers ont accepté cette hausse, d'autres l'ont rejetée, la jugeant loin des 5.000 taka initialement demandés. Selon des syndicalistes, les ouvriers pourraient appeler à une grève nationale jusqu'à ce que le gouvernement accède à leur demande.
L'industrie textile au Bangladesh emploie 3,5 millions de personnes et est le 4ème fournisseur de l’Union européenne (5,4 milliards d’euros en 2009), derrière la Chine, la Turquie et l’Inde.
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